De plus en plus de personnes font face à des difficultés d’accès au logement. L’augmentation de la population va accroître encore les tensions tant sur le marché locatif qu’acquisitif. Pour répondre à ce besoin de se loger qui est un droit fondamental consacré par la Constitution belge, les pouvoirs publics doivent favoriser mais aussi maîtriser et planifier la construction de nouveaux logements accessibles à toutes les couches de la population.
Le Schéma de Développement territorial de l’Arrondissement de Liège (SDALg) a été établi à l’initiative de Liège Métropole, soit l’ensemble des bourgmestres des 24 communes de l’arrondissement de Liège et les Président et Vice-Président du Collège provincial de Liège. Il s’agit d’un document qui doit « consacrer la vision cohérente, transversale et ambitieuse de l’organisation de l’espace des 24 communes concernées ». Voté par tous les conseils communaux fin 2017 et début 2018 (sans avoir pu proposer d’amendements), il consacre en quelque sorte le constat de la stricte nécessité de collaborer à l’échelle métropolitaine en vue de répondre aux défis du territoire, via 11 enjeux dont le logement, l’emploi productif, l’activité commerciale, la mobilité, l’agriculture et la préservation des ressources.
Ce document, s’il représente une avancée à différents égards, ménage toutes les sensibilités et les appartenances en répartissant de manière égale entre la Ville de Liège, la 1ère couronne (qui est largement urbanisée) et la 2ème couronne (dont le caractère varie entre urbanité et péri-urbanité et ruralité) les 45.000 nouveaux logements envisagés, soit environ 15.000 logements dans chacune de ces trois zones.
Nous pensons qu’il est à la fois plus réaliste et plus ambitieux de favoriser prioritairement l’urbanisation de la première couronne en visant l’implantation de plus de la moitié des nouveaux logements dans les sept communes très proches de la ville (autour des axes de transport structurant existant ou à créer) tandis que la péri-urbanisation serait strictement stoppée et l’urbanisation de la 2ème couronne rigoureusement limitée à la densification des noyaux existants. Quant au territoire central, il doit certes pouvoir accueillir encore plusieurs milliers de logements, dans des grands projets (par exemple sur le site LBP à Chênée, autour de la gare de Bressoux et à Coronmeuse), dans des projets interstitiels et dans la rénovation du bâti existant - mais il est également important d’y conserver des réserves foncières que l’on préserverait pour l’avenir, ainsi que des poches importantes d’espaces verts, ce que les habitants des quartiers réclament de manière massive.
A l’échelle de la province de Liège, nous pensons qu’il y a également urgence à juguler l’étalement urbain, à protéger les paysages, les terres agricoles et les espaces naturels qui demeurent. Le Schéma provincial de développement territorial offre certaines perspectives intéressantes en ce sens. VEGA entend œuvrer en faveur d’une adhésion des communes à un plan d’ensemble qui préserve les territoires et les inscrive dans une perspective à longs termes.