Notre Terre est riche en ressources naturelles et en espèces vivantes, qui sont dépendantes les unes des autres et forment un équilibre parfait. Avec l’industrialisation et l’urbanisation galopante que nous avons connu ces dernières décennies, nous avons bien souvent négligé et perturbé les cycles écologiques, pourtant indispensables à la vie humaine.
Il n’est plus à démontrer, par exemple, l’importance des abeilles et autres insectes pollinisateurs, qui fertilisent nos arbres et nos légumes : 80 % de notre alimentation en dépend. L’abeille est aujourd’hui gravement menacée, par l’utilisation des pesticides, mais également par la perte de biodiversité ; le citoyen a un rôle important à jouer !
Sauver les abeilles, respecter les autres formes de vie, ce n’est pas toujours facile mais pourtant indispensable. Choisir de semer des fleurs mellifères (qui présentent un intérêt pour les pollinisateurs) plutôt que d’entretenir un gazon droit et sans vie, planter des haies indigènes (cornouiller, hêtre, charme, aubépine, orme, églantier, néflier...) qui serviront de refuge pour les insectes et de nourriture pour les oiseaux ; installer des refuges à insectes, mais avant tout cesser d’utiliser des pesticides qui détruisent la vie : tant d’actions nécessaires et possibles en ville, à réaliser par les autorités publiques et par chaque habitant.
Nous saluons les initiatives prises par la Ville de Liège telles la signature de la charte Maya et la réduction progressive de l’utilisation de pesticides dans les services communaux, mais nous relevons des incohérences dans les projets envisagés (voir notamment la problématique des Coteaux de la Citadelle->article109] ainsi que dans l’aménagement urbain (arbres fruitiers « non-comestibles » place des déportés...). Nous pensons qu’il est indispensable de tenir compte de la biodiversité dans tous les développements à venir de notre ville.
En outre, nous proposons de :
- Créer des zones de prairies fleuries dans les parcs au lieu d’espèces horticoles qui demandent beaucoup de travail et d’entretien, ce qui permettra par ailleurs de réduire les nuisances dues à la tonte régulière de ces zones, par un fauchage deux fois l’an ;
- Végétaliser les toitures et favoriser l’agriculture urbaine (création de ceintures vivrières), ainsi que la plantation d’arbres fruitiers ;
- Refuser les OGM sur le territoire de la commune. Les semences OGM portent gravement atteinte à la biodiversité car elles exercent un croisement des espèces et contaminent les cultures voisines. Par ailleurs, elles entraînent une dépendance immédiate et permanente des agriculteurs aux sociétés multinationales qui les produisent.
- Créer un parc dans chaque quartier. Les parcs présenteront un plus grand intérêt pour la biodiversité dans la mesure ou une gestion différenciée sera mise en œuvre (voir le point concernant les pesticides).
- Envisager la présence d’une mare naturelle (sans poissons, mais accueillant tritons, grenouilles, oiseaux, etc) dans chaque parc, entourée d’une bande fleurie et protégée par des clôtures, sur lesquelles seront apposés des panneaux didactiques ; les parcs pourraient devenir de vrais lieux pédagogiques pour les écoles ;
- Planter 1000 arbres fruitiers, en favorisant les fruits secs en voie publique et réservant les fruits tels poires, pommes et autres dans des zones plus facilement gérables dans une optique pédagogique ; ces zones pourraient être mises à disposition des citoyens pour la récolte, ou à des coopératives agricoles selon le même principe que pour les cultures sur les toitures ;
- Continuer le cadastre des arbres qui est en cours, et l’étendre aux espaces verts, toitures, murs végétaux ; organiser des visites des quartiers pour les habitants en vue d’amplifier le phénomène et de sensibiliser la population.
- Envisager la mise à disposition de broyat et de matières carbonées pour les citoyens qui le désirent. Actuellement, ces matières récoltées lors des élagages et de l’entretien général des espaces verts sont actuellement acheminées vers des centres de tri aux frais de la Ville.
- Utiliser des plantes grimpantes comme fresques murales et comme moyen de lutte contre les tags.
- Respecter les arbres et ne pas déplanter pour replanter lorsque ce n’est pas indispensable, remplacer les arbres malades et choisir systématiquement des essences indigènes qui présentent un intérêt pour la biodiversité.
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Les commentaires postés par les internautes
nichoirs à insectes
Sans oublier les très à la mode "nichoirs à insectes" ou "hôtels à insectes" pour lesquels il est inutile de dépenser des fortunes, mais qui pourraient faire l’objet d’animations dans les écoles (fabrication maison et placement dans les parcs). Cette mesure n’a de sens qu’en complément de l’abolition des pesticides évidemment.
Sauvegarder la biodiversité, indispensable à la vie
"Sauver les abeilles, respecter les autres formes de vie"
je sais que l’abeille est un insecte "sympathique et emblématique", mais à mon sens, l’accent est (peut-être) un peu trop mis sur les insectes "pollinisateurs" (donc "utiles") au détriment des autres qui jouissent moins d’un "capital sympathie" ...
Il faut donc aussi des plantes pour les chenilles :-)
je préférerais lire "respecter toutes les formes de vie"
il est très difficile, dans ce domaine d’éviter l’anthropocentrisme ; les vieilles idées "insectes utiles" ont la vie dure
;-)
Sauvegarder la biodiversité, indispensable à la vie
Bien d’accord avec vous... merci pour votre remarque qui porte je pense plus sur la forme que sur le fond.
Sauvegarder la biodiversité, indispensable à la vie
à les relire et à y réfléchir, je trouve ces objectifs très (trop ?) ambitieux
si des points me paraissent pleins de bon sens, facilement et rapidement applicables sans gros surcoût (refus des pesticides, zones fleuries, espèces indigènes, plantes grimpantes...) d’autres me semblent difficiles à imaginer dans un avenir immédiat
planter "1000" arbres : d’accord (mais peu d’arbres peuvent résister à la pollution urbaine et aux contraintes de taille)
ne faudrait-il pas avant tout prendre soin des arbres en place (cf : arbres de la place st Lambert ou de la pl. de la Rép. française : ils sont quasi tous malades)
Enfin, un point pourrait être abordé qui ne l’est pas : la ville de Liège abrite une importante population de Martinets
cependant, ceux-ci voient les cavités qu’ils occupent disparaitre au fur et à mesure des rénovations de l’habitat
Mettre en place des nichoirs ou prévoir des aménagements lors des nouvelles constructions pourrait aider à préserver cette population d’oiseaux.
Sauvegarder la biodiversité, indispensable à la vie
Bien, merci Christiane Herman