Rendre les quais de la Dérivation à d’autres fonctions que le trafic routier

Soumis nuit et jour à un trafic routier qui ne fait que croître, les nombreux riverains de la Dérivation vivent un calvaire depuis des décennies. Entre le silence gêné et les fausses solutions (comme par l’exemple l’autoroute CHB, qui selon toutes les études réalisées ne captera pas le trafic de fond de vallée), les autorités communales et régionales ne se sont pas montrées à la hauteur du défi jusqu’à présent. Sans mesures d’accompagnement adaptées, l’arrivée du tram va même accentuer le problème, en reportant sur la rive droite une partie plus importante encore des circulations automobiles.

Outre des mesures urgentes (contrôle réel de la vitesse, fermeture de trémies afin de casser le flux entrant dans la ville en l’obligeant à marquer l’arrêt, créations de pistes cyclables,...), nous voulons envisager une refonte complète de l’axe routier reliant Jupille à Chênée, en repensant complètement les espaces publics, en développant des alternatives de mobilité (REL sur la ligne 40, tram en rive droite, trolley sur l’axe de la N3). Et faire de cet enjeu — et de la rive droite avec lui — la priorité de la politique urbanistique liégeoise des deux prochaines législatures. Nous voulons faire des berges de la Dérivation (mais aussi du Boulevard de l’Automobile le bien nommé, du Quai des Ardennes ou de l’Avenue Georges Truffaut) des lieux de vie, favorables à la qualité de vie de leurs très nombreux riverains, proches de nos cours d’eau, abritant des promenades plantées, des espaces de détente, des terrains de sport,...

Ce projet ambitieux suppose bien entendu un financement complexe et nous devrons obtenir des relais à tous les niveaux de pouvoir pour le réaliser. Notre objectif à ce stade est d’imposer l’évidence d’une mobilisation publique pour ces espaces et d’une réorientation de la politique urbanistique en vue de créer une ville multipolaire dans laquelle la rive droite est pleinement intégrée, plutôt que de reléguer cette dernière au statut de zone dortoir et d’aire de services comme c’est trop souvent le cas à ce jour.

 

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Rendre les quais de la Dérivation à d’autres fonctions que le trafic routier

Posté le 30 août 2012, par Thomas

Bonjour,

Faire de la Dérivation un axe agréable, voilà en effet un projet ambitieux ! Presque une utopie... Il est déjà difficile de concevoir une telle mutation pour la Meuse (voir le projet Corajoud qui s’arrête aux frontières du centre-ville), alors sur la Dérivation, devenue la "veine" du trafic de fond de vallée qu’on ne veut plus voir ailleurs... Je n’ai jamais su si CHB était une vraie solution, mais en tout cas, du trafic de fond de vallée il faudra toujours en gérer à Liège. La ville est trop coincée entre ses collines, et elle est bâtie tout en longueur le long de l’eau, c’est presque une malédiction de mobilité. Déjà le tram va être l’occasion de limiter le nombre de voitures sur les quais, mais je parie que celles-ci vont aller encombrer Hors-Château. Vraiment, à part des passages "sous-voies" des voitures, comme à Cologne ou Maastricht, je ne vois pas comment faire. Donc trois fois oui pour domestiquer la Dérivation, et toutes les autres voies "autoroutières urbaines", mais où mettre le trafic ? On ne le fera pas disparaître, même avec tous les trams du monde (auxquels je suis archifavorable).

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Rendre les quais de la Dérivation à d’autres fonctions que le trafic routier

Posté le 15 octobre 2012, par Vasaldjote

Bonjour Madeleine et François

Mais alors par où passerait le trafic routier, si vous fermez les quais ? Par la rue Grétry ou dans le parc de la Boverie ? Il n’y a plus que par là que l’on peut passer maintenant. C’est farfelu ! Vive le bordel ! De toutes façons, le trafic ne diminue pas, il augmente, vous ne pouvez pas nier ou faire abstraction des voitures...et si vous supprimez les quais, les voitures vont se retrouver dans les petites rues et ce sera pire. Liège, ce n’est pas seulement des externes qui viennent y travailler, faire les magasins ou se divertir. Merci dans vos plans, de penser qu’il y a des habitants au centre qui ont une voiture et qui doivent se déplacer de Liège vers l’extérieur et vice versa et dans Liège.
Avant de fermer les quais, il faudrait auparavant ouvrir d’autres voies de passage ou de pénétration, mais je vois mal lesquelles, et faire un plan de mobilité générale crédible.
En fermant les quai de la rive droite de la Meuse, le trafic s’est naturellement reporté sur les quais de la dérivation. Et si vous fermez ceux-ci, Liège sera isolée et deviendra inaccessible !

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Rendre les quais de la Dérivation à d’autres fonctions que le trafic routier

Posté le 16 octobre 2012, par Stéphanie Grisard

A Vasaldjote

Pour l’instant, il existe trois voies rapides pour permettre le transit de la ville vers Chénée, Embourg, Tilff, etc... le Boulevard de l’automobile, le quai des Ardennes et l’autoroute aux départs des Guillemins et du Val Benoit.

On peut franchement se poser la question de la nécessité des 3 voies rapides, aménagées successivement. 3 axes qui ont la même fonction et qui vont dans la même direction. Nous proposons de repenser la manière dont les voitures traversent la ville en fonction des travaux et aménagements de transport récents (dont la connexion autoroutière E40 E25) et à venir (dont le REL).

Réduire le quai des Ardennes et le boulevard de l’automobile à des rues normales ou des axes à 2 voies et non 4 comme c’est le cas actuellement n’empêchera pas complètement le passage de voitures ; il ne s’agit pas de les rendre piétonniers. Pour la grosse partie du flux automobile, il y aurait encore l’autoroute.

Stéphanie

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