Améliorer la qualité de l’air et prévenir les pollutions

L’activité humaine (industrie, voitures & camions, chauffage,...) engendre de nombreuses pollutions de l’air (ozone, particules fines, hydrocarbures, CO2,...). Or, la qualité de l’air peut exercer une influence non négligeable sur la santé des habitants en général et de certaines classes d’âge en particulier. Une étude récente, le projet Aphekom coordonné par l’Institut de veille sanitaire (InVS), a montré que l’espérance de vie dans les grandes villes européennes pourrait augmenter jusqu’à 22 mois pour les personnes âgées de 30 ans et plus si la valeur de référence préconisée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les particules fines était respectée.

Liège est un mauvais élève dans ce domaine. Il ressort en effet des campagnes de mesure réalisées que la situation n’est pas bonne chez nous et, en particulier, pour certains quartiers comme Sclessin et Wandre. En vertu du seuil européen (déjà moins strict que celui de l’OMS), une localité ne devrait pas dépasser plus de 35 jours par an des valeurs de 50 microgrammes par mètre cube. Certains quartiers de Liège dépassent systématiquement cette norme ces dernières années (61 jours en 2009, 51 en 2010). D’autres quartiers dans les communes voisines comme Herstal dépassent également allègrement ces normes.

Parmi d’autres données inquiétantes, il y a celles pour le benzo(a)pyrène (BaP), un Hydrocarbure Aromatique Polycyclique (HAP), transporté par les particules fines et qui est très hautement cancérigène. Les normes européennes fixent un maximum de 1 nanogramme par m3. À Sclessin, on en mesure une moyenne de 7,51 nanogrammes par m3 en été et de 4,86 en hiver. Lors de certains pics, la valeur de 108 nanogrammes par m3 a été atteinte !

Or, la qualité de cet air que nous respirons tous n’est aujourd’hui pratiquement pas prise en compte dans le bilan « qualité de vie » de notre ville. L’action politique est actuellement très loin d’être à la mesure du défi.

Il faut constater également qu’après les scandales liés à l’amiante, les études s’accumulent concernant d’autres types de pollutions de l’air intérieur telles les émanations de peintures, colles, plastiques, photocopieuses et imprimantes, etc

Nous sommes conscient que le risque zéro n’existe pas mais nous estimons que les autorités communales ont un devoir de prévention envers le personnel communal et les habitants de la ville, devoir qui n’est aujourd’hui pas assumé à sa juste mesure. Elles ont aussi un devoir d’information à remplir et nous voulons qu’elles l’assurent.

Concernant les pollutions intérieures, nous proposons de créer une cellule communale chargée de répertorier et relayer les informations scientifiques et associatives, d’informer les citoyens et d’émettre des recommandations à l’attention de l’administration communale en vue d’adapter les cahiers des charges d’appels d’offres pour les travaux, les fournitures de matériel, de consommables,... Les polluants intérieurs (amiante, peintures contenant des produits douteux, matériaux de plafonnage, etc.) présents dans les écoles et bâtiments de la Ville doivent en outre être répertoriés et éliminés progressivement.

Nous suggérons aussi qu’une attention particulière soit portée à la problématique du chlore dans les piscines. Il existe aujourd’hui des systèmes alternatifs pour la filtration de l’eau. Nous proposons d’y recourir dans le cadre de la future piscine de Jonfosse, puis de le généraliser progressivement à toutes les piscines communales.

La pollution de l’air extérieur est une problématique très vaste qui nécessite une politique très transversale, touchant à de nombreux secteurs. Nous citerons notamment :

  • la réduction générale de la pression automobile dans la ville ;
  • le contrôle régulier des normes de pollution applicables aux véhicules ;
  • la végétalisation de la ville, et notamment de ses toitures ;
  • le contrôle strict des incinérateurs d’hôpitaux et des entreprises ;
  • l’enjeu des particules fines (moteurs diesels, chauffage au mazout...).

Ces problématiques ne relèvent pas toujours directement de la compétence communale. Toutefois avec une proposition comme l’abonnement de bus à 1 euro par mois, nous entendons montrer que la Ville peut agir concrètement si elle en fait une vraie priorité.

Enfin, nous proposons que l’utilisation de pesticides par les Services communaux soit progressivement supprimée au profit de méthodes alternatives telles le désherbage thermique ou manuel et le paillage ou la couverture des sols par des broyats végétaux.

 

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Les commentaires postés par les internautes


Améliorer la qualité de l’air et prévenir les pollutions

Posté le 30 août 2012, par Anne Mathurin

Le bus à 1 euro, c’est ce que je paie actuellement avec une "carte urbaine" par trajet.J’appuie la proposition, bien évedemment. Mais il y a un problème avec les bus roulant à Liège : leur moteur diesel ! Donc également fort polluant... Mais là ça dépend des TEC et donc de la région wallonne. Je rêve d’un transport urbain intégralement moins polluant : le tram mais aussi des bus avec d’autres moteurs.A

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