Dans les 24 communes de l’arrondissement de Liège comme en beaucoup d’autres endroits de Wallonie, l’éclairage public est très développé mais aussi très coûteux. Le remplacement des anciennes installations très énergivores par des technologies plus modernes, notamment l’introduction des technologies LED (même s’il ne s’agit pas d’une solution complètement satisfaisante, leur recyclage notamment posant encore question), se réalise à un rythme tel qu’il faudra plusieurs décennies encore avant que l’ensemble du parc n’ait été renouvelé. Cette évolution s’opère de manière très disparate sur le terrain, certaines entités étant bien plus proactives que d’autres.
Toutes les communes sont également desservies par des routes régionales dont l’éclairage est financé par la Wallonie. Ancien et vétuste, cet éclairage est souvent inesthétique, ce qui est d’autant plus dommageable que ces voiries traversent des zones urbanisées. Enfin, certaines voies rapides établies dans les années 50 et 60 pour permettre aux automobilistes d’accéder directement dans les centres urbains comme à Seraing, Saint-Nicolas, Liège, Ans, Juprelle ou Herstal par exemple sont encore jalonnées de poteaux d’éclairage particulièrement inadaptés aux fonctions d’habitat qu’elles voisinent, comme les fameux « cous de girafe ».
Les équipements aujourd’hui disponibles permettent une adaptation de l’éclairage bien plus précise et conforme aux besoins de chaque situation, ce qui permet de réduire les effets indésirables de l’éclairage sans porter atteinte à la sécurité. La lumière est plus claire, plus agréable, met mieux en valeur les bâtiments, crée une atmosphère plus agréable et souvent plus sécurisante.
VEGA souhaite que la mutation vers un éclairage plus économe et mieux intégré dans son environnement soit planifiée et engagée dans toutes les communes liégeoises, ceci dans le cadre d’une concertation entre les communes mais aussi avec la Wallonie afin d’assurer une bonne cohérence territoriale. Dans ce cadre, VEGA plaide pour une certaine sobriété, les économies ne devant pas être annihilées par un nombre démesuré et inutile de points lumineux.
A cet effet, VEGA propose que soit établi, à l’échelle de l’agglomération, un bilan précis des infrastructures en place et des coûts liés à leur entretien et à leur fonctionnement en vue de le soumettre ensuite aux pouvoirs subsidiants. Vu leur rentabilité avérée, VEGA est également favorable au recours au tiers-investisseur pour le financement, au moins en partie, des investissements nécessaires.
Au-delà des opportunités qui doivent être saisies à l’occasion de la réfection en profondeur des voiries par exemple, VEGA plaide pour que la priorité soit accordée aux zones les plus mal desservies, dotées des équipements les plus énergivores et aussi les plus densément peuplées. Dans les communes urbaines de la vallée de la Meuse caractérisées localement par un habitat dense et ancien, VEGA souhaite que les quartiers périphériques ne soient pas délaissés au profit des plus centraux et que les zones habitées par des populations éventuellement moins favorisées soient prises en compte prioritairement.
Enfin, VEGA plaide pour une approche transversale qui ne fasse l’impasse sur aucune des mesures nécessaires, du plus technologique (régulateurs de tensions et variation de la luminosité…) au plus simple (éclairage juste à un endroit), tenant compte également des coûts d’entretien et de maintenance. Les choix technologiques seront raisonnés, sachant que les progrès se poursuivent en matière d’éclairage.
Dans cet esprit, VEGA propose que la réalisation de toute « mise en valeur lumineuse d’édifices » soit systématiquement conditionnée à la réalisation d’économies d’électricité au moins équivalentes sur le réseau de base, pour un bilan net favorable en termes de consommation d’énergie.
