Résorber les autoroutes urbaines

L’agglomération de Liège souffre des décisions urbanistiques prises dans les années 50 et 60 et qui consacraient le tout voiture. En particulier, les « autoroutes urbaines » qui entrent dans l’agglomération à Liège, à Seraing, à Saint-Nicolas et ailleurs et qui engagent chaque jour des milliers de véhicules motorisés en bordure et parfois jusqu’au cœur des quartiers. Cette envahissement par la voiture oblige la ville et ses habitants à cohabiter et à faire des concessions de plus en plus insupportables en termes de cadre et de qualité de vie (pollution de l’air, nuisances sonores, occupation des espaces publics réservés aux riverains et aux relations de voisinage, sécurité, accès aux bords de Meuse…).

Pour toutes ces raisons, ces voies rapides et à grand gabarit n’apportent pas de solution durable au problème de mobilité, d’autant plus qu’elles ne font que de conduire plus de véhicules au centre et dans les quartiers les plus peuplés où il n’y pas de place pour eux. Sans compter que ces « autoroutes urbaines », en donnant aux automobilistes une fausse impression de facilité pour les navetteurs, encouragent la population à quitter la ville et à s’installer en périphérie et jusqu’à des dizaines de kilomètres à la ronde, ce dont témoigne la stagnation sous la barre des 200.000 habitants du nombre d’habitants.

Les voies rapides altèrent les fonctions vitales de Liège et des communes du bassin liégeois plus qu’elles ne les irriguent ; elles compartimentent la ville et isolent ses quartiers plutôt que de relier les fonctions et les gens. Réalisés au cours des dernières années, et programmés pour celles qui viennent, des travaux d’aménagement sont censés adoucir l’impact de ces corps étrangers au niveau de leurs entrées dans la ville et dans la plaine de la Meuse. Ces investissements coûteux n’ont de sens que s’ils s’inscrivent dans une politique de mutation en faveur des alternatives crédibles, concrètes et efficaces au transport par voiture.

Recalibrer les autoroutes urbaines et réorganiser les accès à la ville

Une politique de réaménagement de la ville, de ses accès et de ses transports passera par un recalibrage et une redéfinition des voiries. Si elle s’inscrit dans le long terme, tous les travaux doivent dès-à-présent s’y conformer.

VEGA demande la conversion des autoroutes urbaines en voiries adaptées à l’échelle de la ville, jumelées à des infrastructures de transports en commun et de mobilités actives (vélo, marche) offrant une réelle alternative aux transports motorisés solistes.

Nous nous engageons à reconsidérer l’usage des espaces bordant le fleuve et leur intégration dans tous les projets d’aménagements de voirie.

Les espaces récupérés par cette reconfiguration seront prioritairement dévolus à des zones vertes accessibles aux riverains.

 

Réagir, commenter, compléter, critiquer,...

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.