Le RAVeL est devenu en quelques années l’emblème d’un tourisme doux qui fait la part belle entre la détente, l’activité physique et la découverte d’une région, de ses ressources naturelles, de son patrimoine et de… ses habitants. D’un peu plus de 1.500 km aujourd’hui, ce Réseau Autonome de Voies Lentes spécialement aménagé pour les cyclistes et les randonneurs mais aussi les cavaliers, patineurs ou personnes à mobilité réduite est un formidable outil de promotion de la Wallonie.

Le RAVeL constitue aussi une alternative aux transports motorisés, contribuant à désengorger les routes et à améliorer le cadre et la qualité de vie de la population.

Initié en 1995, de nombreux itinéraires demeurent incomplets et d’importants investissements doivent encore être consentis pour l’aménagement de chaînons manquants prioritaires. C’est particulièrement le cas en région liégeoise et dans la ville elle-même, où plusieurs itinéraires sont toujours à l’état de projet.

VEGA plaide en faveur des investissements nécessaires pour compléter dans un délai de 10 ans l’ensemble du réseau RAVeL en région liégeoise. Ce projet, qui s’inscrit par définition dans un cadre supracommunal et qui devra être porté et défendu collectivement, concerne :

• le tronçon de la Vesdre prévu pour relier Liège à Verviers est très incomplet puisqu’il ne compte que quelques centaines de mètres à Vaux-sous-Chèvremont et Chaudfontaine. Ailleurs, les cyclistes partagent l’espace avec les voitures dans des conditions localement très dangereuses et font face à plusieurs obstacles dont le carrefour de la N30 à Chênée ;
• le tronçon du RAVeL de l’Amblève entre Comblain et Aywaille est lui aussi attendu depuis longtemps et oblige les usagers doux à circuler sur une voirie sinueuse elle aussi potentiellement dangereuse ;
• le tronçon Liers-Coronmeuse-Bois-de-Breux (dont la deuxième partie fait partie du plan communal liégeois) qui doit desservir des quartiers très peuplés ;
• le RAVeL Meuse en amont de Liège qui n’est que balisé jusqu’à Jemeppe-sur-Meuse et qui, dans son état actuel, est peu praticable et localement dangereux ;
• la liaison entre les Guillemins et la gare d’Ans, qui est encore incomplète jusqu’à Burenville ;
• les cheminements depuis la vallée jusqu’au Sart-Tilman, Boncelles et Seraing haut.

Pour que le RAVeL exprime tout son potentiel et qu’il compose un réel réseau, le maillage doit aussi être complété entre les itinéraires actuels via de nouveaux tronçons, notamment entre Esneux et Clavier via Anthisnes, entre Visé et Aubel et entre Visé, Barchon et Herve (tronçon très partiellement réalisé actuellement). A plus long terme, VEGA propose de créer une grande transversale entre Aywaille et Micheroux qui desservirait une série de sites touristiques (grottes de Remouchamps, Monde sauvage d’Aywaille, site de Baneux, le futur musée Impéria en projet à Nessonvaux, le parc provincial de Wégimont).

Dans tous ces développements du RAVeL, VEGA demande qu’une attention soit portée à la préservation du patrimoine naturel en place et que les aménagements soient le mieux possible intégrés dans leur environnement.

VEGA propose de doter ce réseau des équipements nécessaires aux usagers tels que bornes de gonflage et d’entretien, points d’eau potable, signalisation ad-hoc, et que des aménagements spécifiques pour les cyclistes et les piétons soient réalisés à tous les points d’arrêt du train situés à proximité d’un RAVeL existant ou à venir : Chaudfontaine (réouverture en janvier 2019), Trooz, Comblain, Aywaille, Liers, Ans, Visé, Seraing…

Comme le montre la ligne 38 qui monte sur le plateau de Herve, le RAVeL doit aussi être le support d’un développement touristique et d’opportunités en termes d’emplois, via le développement d’une offre d’hébergements et de restauration, la promotion des attraits touristiques locaux, des services dédicacés aux cyclistes…