Auxiliaires d’éducation : VEGA fait voter une motion au Conseil Communal de Liège

Après avoir interpellé le Collège communal à propos de la précarité des auxiliaires d’éducation qui assurent les garderies des écoles liégeoises, Céline Lambeau a rencontré l’échevin Pierre Stassart pour approfondir le dossier.

Une rencontre éclairante, qui l’a menée à soumettre le texte d’une motion destinée à défendre et valoriser le métier d’auxiliaire d’éducation. Ce texte demande :

 Au futur Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la création d’un statut pour les auxiliaires d’éducation assurant l’accueil et la surveillance des enfants dans les garderies de l’enseignement fondamental
 Au futur Gouvernement wallon, la reconnaissance et le financement de filières de formations d’auxiliaires d’éducation pour l’enseignement fondamental dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle,
 Au futur Gouvernement Fédéral la création d’un mécanisme de contribution des entreprises au financement des garderies scolaires une heure avant et une heure après la sortie de classe

Ci-dessous, le texte de cette motion, qui a été adoptée sans amendements par tous les groupes politiques représentés au Conseil Communal à l’exception du MR.

Motion relative au statut, aux conditions d’entrée en fonction et au financement du travail des auxiliaires d’éducation de l’enseignement fondamental
Introduite par Céline Lambeau, Conseillère Communale VEGA


Le Conseil communal de Liège,

Considérant le recul de l’âge moyen des parents à la naissance du premier enfant et le prolongement de la vie professionnelle des aînés via un recul de l’âge de la pension, réduisant la possibilité pour les parents de recourir aux grands-parents pour assurer la garde des enfants avant et après l’école,

Considérant le choix de la Ville de Liège d’organiser des garderies gratuites dans les écoles du réseau fondamental, afin de garantir l’accès au travail rémunéré et une bonne qualité de vie aux ménages des classes moyennes, aux parents à revenus modestes et aux parents bénéficiant d’allocations sociales,

Considérant que la Ville de Liège consacre annuellement 8.000.000€ à la rémunération des auxiliaires d’éducation des écoles fondamentales situées sur son territoire, Considérant que la Fédération Wallonie-Bruxelles contribue à ces coûts à hauteur de 400 000€,

Considérant la majoration des coûts des garderies scolaires à charge de la Ville de Liège en vertu du Décret du 7 juin 2001 relatif aux avantages sociaux,

Vu la tutelle du CRAC limitant l’autonomie de la Ville de Liège en matière budgétaire,
Considérant l’absence, dans le Décret du 11 avril 2014 réglementant les titres et fonctions dans l’enseignement fondamental et secondaire organisé et subventionné par la Communauté française, de statut spécifique pour le personnel assurant l’accueil et la surveillance des élèves dans les garderies de l’enseignement fondamental avant 8h30, après 15h30 et durant le temps de midi,

Considérant l’importance d’assurer un service de garderie de qualité, dispensé par des travailleurs munis d’une formation de base et travaillant dans des conditions dignes,
Considérant l’intérêt de la fonction d’auxiliaire d’éducation comme première expérience d’emploi ou de retour à l’emploi pour les femmes et les hommes peu qualifiés, pouvant faire office de tremplin pour une carrière dans le secteur de l’éducation et de l’animation des enfants,

Considérant les problématiques sociales d’une partie du public éligible à la fonction (faible maîtrise du français, de la lecture, des démarches administratives, faible estime de soi etc), justifiant une formation de base et un accompagnement psychosocial des travailleurs dès leur entrée en fonction,

Considérant que les revenus des prestations d’auxiliaire d’éducation entraînent une diminution du Revenu d’insertion sociale pour les travailleuses et travailleurs émargeant au CPAS

Considérant qu’un horaire d’auxiliaire d’éducation inférieur à 1/3 temps entraîne la perte de droits au chômage pour les travailleuses et les travailleurs bénéficiant d’allocations de chômage,

Considérant le délai moyen de 5 ans pour voir ces travailleuses et travailleurs accéder à un horaire supérieur à un mi-temps,

Considérant la précarité d’une part significative des travailleuses et travailleurs employés comme auxiliaires d’éducation pour assurer les garderies dans les écoles fondamentales,

Considérant l’impossibilité de nommer à titre définitif le personnel employé comme auxiliaire d’éducation vu l’absence de statut spécifique dans les cadres définis par la Fédération Wallonie-Bruxelles,

Considérant les difficultés de recrutement du personnel pour la fonction d’auxiliaire d’éducation,

Considérant que l’organisation de garderies scolaires dès 7h30 et jusque 18h est un service rendu d’abord aux entreprises,

Demande

Au Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la création d’un statut pour les auxiliaires d’éducation assurant l’accueil et la surveillance des enfants dans les garderies de l’enseignement fondamental,

Au Gouvernement wallon la reconnaissance et le financement de filières de formations d’auxiliaires d’éducation pour l’enseignement fondamental dans le secteur de l’insertion socioprofessionnelle,Au Gouvernement Fédéral la création d’un mécanisme de contribution des entreprises au financement des garderies scolaires une heure avant et une heure après la sortie de classe

 

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