Auxiliaires d’éducation : une précarité structurelle et structurellement entretenue

Lors du Conseil Communal du mardi 26 mars 2019, j’ai interpellé l’Echevin Stassart à propos du staut et des conditions de travail des auxiliaires d’education de l’enseignement fondamental liégeois (réseau communal).

Voici le texte de cette interpellation, en version longue (le texte a du être raccourci en séance pour répondre aux normes fixées par le nouveau Règlement d’Ordre Intérieur du #CCLiège).

Madame la Présidente,
Monsieur le Bourgmestre,
Monsieur l’Échevin,

En octobre 2017, le Collège communal a été questionné, par la voie d’une interpellation citoyenne soutenue par la FAPEO, à propos des compétences et de la formation de base des auxiliaires d’éducation assurant les garderies scolaires de l’enseignement communal liégeois. A cette occasion, Mr Demeyer a évoqué la situation précaire de ces auxiliaires d’éducation et a salué leur courage.

Par la suite, Mr l’Echevin Stassart a apporté d’autres éléments d’information lors de réunions de concertation avec la FAPEO : la Fédération Wallonie Bruxelles ne définit pas de statut pour ce personnel, et ne contribue à leur rémunération qu’à hauteur de 5% des coûts.
Je souhaiterais revenir sur la précarité de ces travailleurs. Les auxiliaires d’éducation de nos écoles sont en grande majorité des femmes sans diplôme ni qualification, pas toujours francophones. La Ville leur propose des contrats courts (max 10 mois) et les rémunère à la prestation, pour des charges hebdomadaires pouvant aller de quelques heures à 28h/semaine selon leur ancienneté. En cas d’horaires réduit, elle perdent leurs droits au chômage ou à un revenu d’insertion complet. En cas d’horaire complet, elles subissent des horaires coupés mais n’ont pas
toujours accès à des locaux au sein de l’école où passer leurs 2h ou 3h creuses non rémunérées. Elles ne perçoivent aucune rémunération durant les congés scolaires. Elles ne peuvent espérer aucune nomination.

Nous sommes donc face à une précarité structurelle et structurellement entretenue où toutes les parties sont perdantes : la Ville fait face à de problèmes de recrutement, les parents questionnent la qualité du service et les auxiliaires d’éducation vivent fréquemment dans la pauvreté alors que leur travail est réel et indispensable au fonctionnement de la société.

Mr Stassart, lors de vos réunions à avec la FAPEO en 2018, vous avez fait valoir un manque de volonté notoire de la Fédération Wallonie Bruxelles pour solutionner ce problème.

Dès lors, peut-être revient-il à la Commune de se montrer attentive et créative pour
améliorer la situation de son personnel ?

Pouvez-vous vous engager à :
 garantir la mise à disposition, à court terme et dans toutes les écoles fondamentales du réseau communal,
 d’un local de repos chauffé et équipé pour les auxiliaires d’éducation ;
 mettre à l’examen la conception d’un statut communal garantissant aux auxiliaires engagées par la Ville une rémunération ininterrompue d’au moins dix mois consécutifs, en ce compris les périodes de congés scolaires,
moyennant éventuellement leur mise à l’emploi dans les ateliers et stages de vacances organisés par la Ville.

Je vous remercie pour votre réponse,

Céline Lambeau, Conseillère Communale f.f.

 

Réagir, commenter, compléter, critiquer,...

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.