Initier une étude et un débat public sur le paysage urbain

Le visage actuel et les entrailles de notre ville millénaire sont le résultat d’une longue évolution. Une évolution démographique, technologique, culturelle, économique…

Notre ville est comme un être vivant : elle est plus belle, plus étonnante, plus naturelle, plus claire sous certains angles que sous d’autres. Au fil du temps, elle intègre de nouvelles constructions et de nouveaux aménagements. Au cours des dernières années, elle a ainsi accueilli plusieurs belles réalisations mais celles-ci s’inscrivent parfois bien maladroitement dans leur contexte.

Nous sommes d’avis que, pour bien préparer les mutations futures de notre cadre de vie, les petites et les grandes, il est temps d’analyser avec finesse les différents paysages qui composent le kaléidoscope de notre cité.

Les couleurs et les hauteurs, les perspectives et les textures, la présence de l’eau et celle des coteaux, l’allure des rives et la taille des arbres, l’espace des places et la largeur des boulevards, les entrées des venelles et les sentiers escarpés… sont autant d’éléments à qualifier, mesurer, répertorier.

Ce travail essentiel constitue à nos yeux une étape préalable indispensable à l’élaboration d’un nouveau Règlement Communal d’Urbanisme. Il convient en effet de mieux cerner les lignes de force des paysages de notre ville, de délimiter ceux qui, ayant atteint un niveau d’équilibre qui dégage de l’harmonie, méritent d’être protégés et d’identifier ceux qui doivent être améliorés.

Nous proposons en conséquence que les autorités communales mettent en place un groupe de travail qui rassemblera des fonctionnaires aux compétences variées et complémentaires. Cette cellule communale travaillera de concert avec un ou plusieurs bureaux d’études disposant de compétences particulières. Ces techniciens s’appuieront sur les nombreux documents disponibles. Il pourra s’agir d’archives photographiques ou des bilans dressés dans le Plan Communal de Développement de la Nature…

Cette mission à durée limitée (une année ?) permettra d’utiliser de manière intensive les outils cartographiques que les services communaux possèdent et de vérifier leur capacité à répondre aux besoins rencontrés lors de l’étude. Des banques de données seront constituées au fur et à mesure de l’avancement de la mission.

Ce travail de techniciens se clôturera par l’ouverture d’un large débat avec les citoyens, débat qui aura pour but de dégager une vision commune des paysages liégeois. Pour nourrir ce débat, une grande exposition sera mise sur pied pour présenter aux Liégeois les principaux enseignements tirés de l’étude et pour les inviter à faire connaître leurs avis.

Une fois adaptée en fonction des commentaires reçus, cette étude constituera une des bases de travail mises à disposition du ou des bureaux qui seront chargés de rédiger les prescriptions du nouveau Règlement Communal d’Urbanisme dont notre ville a grand besoin.

Cette étude sera aussi bien utile pour orienter le développement social, urbanistique, paysager, culturel, récréatif, touristique de notre belle ville. Le projet de création d’une ou plusieurs lignes de tram et celui de construction de nouveaux bureaux pour le ministère des Finances auraient, par exemple, sans doute pu être mieux guidés si une telle étude avait été en possession des maîtres d’ouvrage et des maîtres d’œuvre, des autorités communales et des citoyens…

Sans préjuger du résultat de cette étude, VEGA souhaite accorder une attention particulière aux questions suivantes :

  • la préservation des pavés en pierre (et du savoir-faire que leur pose implique !) ;
  • le recours possible à des couleurs vives pour les façades, dans certains contextes et à certaines conditions ;
  • la définition d’un cadre clair à propos de la construction d’immeubles de grande hauteur, conditionnant leur construction à des critères tels qu’une localisation à proximité d’un nœud de transports commun, la mise en place d’un concours d’architecture, une exigence de mixité fonctionnelle, ou un éloignement minimal du centre historique ;
  • la requalification ou transformation des immeubles qui ont été construits dans les années ‘60 le long du fleuve et des boulevards, dans le souci du respect du patrimoine moderne ;
  • le traitement des dents creuses qui subsistent dans le bâti…

VEGA propose que ces sujets et tous les autres soient abordés dans le respect de la philosophie générale qui a été définie en 2000 dans la Convention Européenne du Paysage.

 

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Les commentaires postés par les internautes


Initier une étude et un débat public sur le paysage urbain

Posté le 27 août 2012, par sara

la rénovation des façades des bâtiments classés ou non dans le cœur de Liege : ( rue Neuvice, rue du pont, bd lépolold,..)

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Initier une étude et un débat public sur le paysage urbain

Posté le 30 août 2012, par Anne Mathurin

Mettre en valeur le paysage historique du centre ville serait aussi utile. Par exemple les remparts actuellement négligés derrière les immeubles du boulevard de la Sauvenière, les venelles comme la petite ruelle moyen-âgeuse située sous les maisons du cloître de l’église Sainte-Croix (lequelles maisons risquent aussi de disparaître vu l’état des murs qui les soutiennent !), les escaliers du Thier de la Fontaine et des Bégards...

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Avant de préconiser la préservation des pavés en pierre, il serait bien de remplacer les gens qui étudient et mènent leur mise en place...
En d’autres mots, les gens qui font les belles rues en pavés à Liège sont incompétents. Combien celà coûte-t-il au contribuable de refaire les bosses qui réapparaissent régulièrement place saint-Lambert, place léopold, etc... On est pas capable de faire des routes !

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Pas de débat publique sur la qualité du service des Tec en général ????? (point de vue humain)

Concernant les chauffeurs : Manque de civisme, agressivité, désintérêt, jemenfoutisme, chauffeur qui fume, retards incessants, incapacité à conduire sans acoups, au téléphone en roulant, casque audio sur les oreilles, désintérêt quant à la gestion des fermeture et ouverture des portes en fonction des besoins des clients.

Concernant les contrôleurs : Incapables de se présenter, incapables d’ouvrir la bouche, de vrais animaux pour certains.

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