Limiter l’emprise de la publicité commerciale dans la vie de la Cité

La publicité marchande progresse dans le sillage des nouveaux supports et des applications numériques et investit massivement nos espaces et notre quotidien. Insidieusement, elle opère un conditionnement des esprits, des comportements et des habitudes de consommation et altère notre sens de réflexion et notre esprit critique.

La publicité sous la forme d’affichages dans la ville confisque nos espaces publics et les détournent de leur vocation au profit d’intérêts particuliers. Elle s’impose aux citoyens, sans possibilité de s’y soustraire et nuit à leur santé, particulièrement celles des enfants et des adolescents, en créant de l’anxiété. Elle nuit à l’environnement en encourageant la surconsommation et le gaspillage. Elle nuit à notre cadre de vie en l’enlaidissant et en l’encombrant. Les panneaux publicitaires sont de plus en plus souvent dynamiques et accroissent ainsi leur emprise.

Ce que la publicité rapporte à la ville et aux communes, aux prestataires et aux opérateurs économiques, elle le ponctionne dans la population. Source d’externalités négatives pour la société dans son ensemble, elle coûte finalement plus qu’elle ne rapporte et contredit l’intérêt général : face à ce constat, les autorités publiques ont le devoir de limiter l’affichage publicitaire commercial.

Un autre constat s’impose ; en 2017, le Collège Communal de la Ville de Liège a reconduit pour 15 ans le contrat qui l’unissait à l’entreprise publicitaire JC Decaux qui, en plus du paiement de 50 millions d’euros, est chargée d’entretenir 400 abris bus. 950 panneaux publicitaires parsèment ainsi le territoire de la ville jusqu’en 2032 !

Dans ce contexte, VEGA propose les mesures suivantes :

  • faire pression sur les TEC pour qu’ils restreignent progressivement la présence de la publicité commerciale dans les véhicules en ne renouvelant pas les autorisations et/ou locations d’emplacements publicitaires ;
  • faire enlever les panneaux publicitaires installés illégalement ;
  • interdire les panneaux publicitaires mobiles et les véhicules de diffusion publicitaire ;
  • défendre des positions anti-pub dans les institutions et organisations où la Ville est représentée ;
  • développer partout dans la ville des espaces d’expressions culturelles et artistiques qui interrogent les usagers des espaces publics et leur offre une alternative à la publicité commerciale.

Quant à la publicité dans le tram et alentours, dont la ligne reliant Sclessin à Coronmeuse est attendue pour 2020, VEGA s’est opposée en 2013 à ce que la Ville se dessaisisse de sa compétence dans ce dossier :
https://vega.coop/actualites/communiques/vega-demande-au-ministre-furlan-d.html
Nous n’avons pas été suivis par les autres groupes du Conseil et le recours de VEGA a été rejeté ; la Ville n’a donc plus la possibilité de décider et a laissé la main au "partenaire" privé dans le cadre du PPP (financement via un Partenariat public privé).

 

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