Adapter la ville aux personnes à mobilité réduite

Une ville inclusive, solidaire et accueillante est évidemment une ville accessible à tous, personnes âgées, parents avec poussettes et personnes à mobilité réduite (PMR) comprises. Avec le vieillissement de la population, la question se pose avec plus d’acuité encore. Lors de la construction des bâtiments et de l’aménagement des espaces publics, l’accès doit être pris en compte. Un énorme passif doit aussi être résorbé pour lever des milliers d’obstacles à la circulation des personnes à mobilité réduite et, plus largement, de la population qui opte pour des modes de déplacement doux (marche et vélo).

Rendre l’environnement accessible au PMR apporte un surcroît de confort pour tous. Zones de préhension (espace dans lequel une personne peut atteindre et manipuler un équipement ou un dispositif de commande), places réservées, dispositifs à disposition des personnes mal voyantes… sont autant d’éléments à intégrer dans les aménagements.

Pour rendre les espaces publics à tous les publics, nous proposons de :

  • former et sensibiliser les concepteurs et les décideurs politiques aux enjeux de l’accessibilité ;
  • organiser une concertation permanente avec les associations représentant les PMR et les usagers doux de la ville ;
  • proposer des marches et des déplacements exploratoires avec ces derniers afin de relever les points problématiques et fixer les priorités ;
  • tracer, dégager et élargir les cheminements piétons pour les rendre accessibles aux PMR ;
  • disposer le mobilier urbain avec sobriété et veiller à ne pas encombrer les espaces ;
  • dans les rues étroites où les espaces sont trop restreints pour séparer les usagers doux de ceux qui sont motorisés et où leur parfaite sécurité peut être assurée, concevoir des espaces partagés où les piétons ont la stricte priorité sur les véhicules ;
  • élargir les trottoirs (1,50 minimum et au-delà en fonction des situations) et disposer des bancs publics à espaces réguliers pour servir de point de halte ;
  • limiter à 30 km/h la circulation automobile dans les voiries locales ;
  • assurer une bonne accessibilité aux espaces verts (aménagement de rampes, arasement des bordures, adoucissement des dénivelés…).

Les zones d’interface entre les divers moyens de transports (gares, arrêts de bus, plate, plateforme vélo…) constituent des priorités en matière d’accessibilité à tous.

Dans les marchés publics pour l’achat de nouveau matériel de transport (train, tram, bus), l’accès aux personnes en chaise roulante devra être exigé par la Ville auprès des organismes et institutions en charge de ces services.

 

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