Revoir la politique de propreté publique et de ramassage des immondices

Les ressources allouées à la propreté publique sont aujourd’hui colossales (au regard des moyens dont la ville dispose) puisque les dépenses pour ce poste dans le budget 2011 s’élevaient à près de 32 millions d’€ soit plus de 7 % du budget de la Ville. Environ 8 millions d’€ concernent le personnel communal affecté à la désinfection et au nettoyage (pas moins de 400 agents communaux y sont affectés sans que, globalement, soient forcément toujours obtenus des résultats réellement probants) et près de 11 millions d’€ au marché (privatisé) des collectes (qui connait également de sérieux ratés). Concernant le nettoyage des rues, on constate que l’essentiel des efforts se concentrent sur l’hyper-centre (politique de prestige à destination des usagers de la ville) quand dans le même temps, les quartiers périphériques (et donc la majorité des habitants de la ville) sont relativement délaissés.

Nous pensons que la logique actuelle ne fonctionne pas. La propreté est d’abord un enjeu de civisme et d’éducation. C’est la notion même de bien collectif (en l’occurrence l’espace public) qu’il convient de revaloriser. Nous proposons de mettre l’accent sur des campagnes participatives (notamment via le réseau scolaire) afin de sensibiliser à cette question.

Concernant la gestion des déchets, nous prônons les mesures suivantes :

  • Déjections canines et mégots constituent la principale nuisance sur la voie publique. Nous proposons l’installation d’un « carré chien » dans chaque parc (lié à notre proposition parc par quartier) et des mesures préventives (installation de sacs à déjection) pour éviter les déjections « à-tout-va ».
  • Nous proposons de vider les poubelles publiques plus souvent et d’envisager le placement de poubelles sélectives publiques, munies également de « collecteurs mégots » et poubelles à déjections (lié à notre proposition sur le mobilier urbain et Decaux).
  • Le prix du sac poubelle jaune est aujourd’hui le même indépendamment des revenus, c’est injuste socialement puisque proportionnellement cette taxe est plus lourde pour les ménages les plus pauvres (la réduction n’est accordée qu’en dessous d’environ 9000 euros/an). Nous proposons d’instaurer des tranches afin de moduler en fonction des revenus. Un certain nombre de sacs « gratuits » (en fait ils correspondent à cette taxe nouvelle) est aujourd’hui distribué à chaque ménage. Nous proposons de faire varier ce nombre en fonction de la composition des ménages pour ne pas pénaliser les familles nombreuses. Nous proposons également de « récompenser » les ménages qui n’utilisent pas tous leurs sacs avec un remboursement partiel de la taxe. Il nous semble que ceci devrait permettre de diminuer les dépôts clandestins.
  • Les poubelles « vertes » (déchets organiques) constituent une bonne initiative car le compostage n’est pas toujours facile en ville. Leur succès est cependant très faible. Nous proposons d’en renforcer la promotion. En outre, le ramassage bi-mensuel et non hebdomadaire (surtout en été) est également problématique. Nous proposons de prévoir un ramassage hebdomadaire. Nous proposons en outre de réfléchir à une solution de poubelle verte plus adaptée aux immeubles à appartement.
  • Continuer le travail de sensibilisation à la réduction des déchets et à leur valorisation, à travers le compostage, individuel notamment (par exemple de type lombricompost). Nous proposons d’envisager la possibilité de fournir des fûts à compost à bas prix aux citoyens qui auraient suivi la formation compost organisée par le service environnement.
  • Nous proposons d’alléger le montant des infractions liées à la propreté publique mais par contre de les percevoir systématiquement

Nous pensons que les meilleurs déchets sont ceux qu’on ne produit pas. N’étant pas en mesure de taxer la pollution à la source (proposition que nous soutenons, de la compétence fédérale/européenne), nous pouvons néanmoins imaginer des mesures qui permettraient de réduire la quantité de déchets générés.
Nous proposons d’ouvrir une réflexion à ce sujet au niveau communal et nous proposons, dans un premier temps, de prévenir les déchets dans le fonctionnement des services publics notamment par l’utilisation de papier recyclé (également dans l’imprimerie communale), la fourniture de tasses plutôt que l’utilisation de gobelets aux distributeurs de boissons dans les établissements de la Ville, boites à tartines dans les écoles, etc etc

Nous pouvons faire mieux et que nous pouvons « épargner » de l’argent en agissant tous à notre niveau individuel ! Cet argent sera bien plus utile pour d’autres projets…

 

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Posté le 4 septembre 2012, par François Schreuer

Quelques éléments manquent :

  • Le besoin d’un recyparc supplémentaire sur le territoire communal ;
  • Un mot sur la gestion d’Intradel ;
  • Prendre attitude sur la question des conteneurs à puce, qui sont en train de se généraliser dans pas mal de communes desservies par Intradel. Perso, j’avoue que je suis assez dubitatif sur l’usage de ces (très encombrants) dispositifs en milieu urbain, même si des alternatives sont parfois envisagées et si ce système semble assez efficace pour réduire le volume des déchets.

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Education à la propreté

C’est à l’école qu’il faudrait commencer par revoir la politique de propreté, ou plutôt l’éducation à la propreté.

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