En 2005, la poste belge a été privatisée à 50 % avec l’entrée dans son capital d’un fonds d’investissement privé (CVC Capital Partners) dont l’activité principale consiste à racheter des entreprises en vue de les revendre à court ou moyen terme en faisant de grosses plus-values.
Alors qu’il y avait 35 bureaux de poste à Liège en 2005, il en reste à peine 8 aujourd’hui (Angleur-centre, Bressoux-centre, Jupille-sur-Meuse, Liège-Perron, Liège-Guillemins, Liège-Avroy Liège-Longdoz et Rocourt-Reine-Astrid) complétés de 28 points-poste (dont certains, cependant, ferment ou sont menacés de fermeture).
Nous dénoncons cette logique qui, dans les grandes villes autant que dans les zones rurales, éloigne des milliers d’habitants des services postaux. À titre d’exemple, le quartier Saint-Léonard qui compte 13.000 habitants est depuis la fermeture (temporaire ?) du Point-Poste du Delhaize de la rue Marengo totalement privé de service postal. Il en va de même du quartier de Sainte-Marguerite, qui compte 16.000 habitants.
Si nous voulons le retour à un service postal 100 % public, des solutions concrètes et immédiates sont nécessaires pour les habitants de plusieurs quartiers aujourd’hui gravement lésés. Nous proposons donc que la Ville ouvre des points-poste publics dans les antennes administratives dont elle dispose (notamment dans le quartier Sainte Marguerite), que la Ville ré-ouvre son antenne administrative dans le quartier Saint Léonard, y installe un point-poste et fasse ensuite connaître leur existence dans le quartier.
La poste étant légalement tenue d’avoir un certain nombre de points-poste, nous proposons que la ville profite de ces ouvertures de points-poste pour négocier avec elle des conditions de rétribution plus favorables avec pour objectif de rendre ces emplois publics possiblement autofinancés. En outre, une augmentation de la gamme des actes et services que pourraient rendre ces agences est possible dans la mesure où les agents de la ville officiants seront assermentés.
Ce principe du retour des services publics au coeur des quartiers, nous voulons l’étendre à d’autres services et initier le concept de maisons de services publics qui permettra de redéployer le service public en mutualisant les coûts de fonctionnement des différents services au sein de petites structures bien localisées. Ces maisons de services publics deviendront de véritables pôles de la vie citoyenne à travers toute notre cité.
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Les commentaires postés par les internautes
Ateliers de réparation
On pourrait même imaginer des structures de service public qui incluent des ateliers pour réparer des petites choses ou même des ateliers de fabrication : la commune pourrait devenir un acteur économique, elle pourrait entreprendre, de sorte que, loin de se réduire, le service public pourrait s’étendre à des sphères aujourd’hui occupées par un secteur privé âpre au gain, prompt à délocaliser et peu soucieux de la qualité environnementale et sociale de ses prestations. On peut imaginer une commune qui investisse la distribution, la production, l’alimentation, l’énergie, le bois, le logement...
Liège regorge d’énergie humaine, de gens compétents, talentueux, de ressources. Cessons de pleurnicher pour qu’un patron daigne nous exploiter et construisons nous-mêmes notre prospérité.
Au niveau des administrations publiques, on pourrait aussi passer aux logiciels libres : ils ont deux avantages, ils sont gratuits et ils sont fiables.
bien à vous
p
Synergie avec le CPAS
En synergie avec le C.P.A.S. (par exemple : les magasins de « seconde main »).