Le logement est un facteur d’inclusion et de cohésion sociale qui est souvent à la base d’autres droits. Or la question du logement est devenue très sensible pour un nombre toujours plus grand de Liégeois et de Liégeoises. Tandis que la hausse des loyers rend de plus en plus de logements inaccessibles à ceux qui disposent de faibles revenus, les familles nombreuses trouvent aussi difficilement à se loger. Quant aux personnes isolées, spécialement quand elles sont âgées, elles ont du mal à trouver un logement décent et adapté ou à conserver et entretenir celui qu’elles possèdent.
Notre Ville dispose pourtant d’un bâti très important puisqu’elle accueillait encore en 1947 pas moins de 250.000 habitants !
Suite à diverses enquêtes sur le terrain et autres analyses, les services communaux ont identifié en 2005 pas moins de 3.350 logements vides. Qui peut dire aujourd’hui combien il y en a ?
Nous proposons de consacrer à cette problématique des moyens importants, tant humains que financiers.
Il s’agit d’abord de mettre en application les outils légaux et réglementaires qui existent, tant au niveau communal qu’au niveau régional ou fédéral. Il faut faire preuve de volontarisme dans ce domaine crucial pour la dignité humaine. Cela signifie concrètement qu’il faut commencer par appliquer strictement les taxes et amendes en vigueur. Un bilan des évolutions enregistrées pourra être raisonnablement établi après une année de mise en application énergique de ces outils.
Il s’agit aussi d’épauler les propriétaires privés qui le souhaitent en développant la structure existante de l’Agence Immobilière Sociale. Il faut lui accorder les moyens de fonctionner à plein régime et la considérer comme un levier très intéressant dans la politique foncière communale qui devra être définie.
À l’échelle de la Ville et avec les outils dont celle-ci dispose, nous proposons de faire du droit au logement une véritable priorité et d’activer tous les outils disponibles.
Nous demandons
- que soient prises les mesures nécessaires afin de combler l’écart entre le nombre d’immeubles inoccupés et le nombre d’immeubles taxés
- que, tous les six mois, soient rendue publique l’évolution chiffrée de la situation
- que soit appliqué dès la première année de l’enrôlement le taux plein de la taxe
- que les moyens financiers et humains mis à disposition de l’AIS soient augmentés de manière très significative
Forts des résultats qui seront ainsi engrangés, les services communaux pourront s’attaquer au problème déjà ancien des étages inoccupés dans de nombreux bâtiments à fonction commerciale.
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Les commentaires postés par les internautes
Habiter les logements vides
Bonsoir,
Est-il possible d’avoir l’adresse de la maison que l’on voit sur la photo.
Je suis, justement, à l’heure actuelle, à la recherche d’un logement précaire, voir un squat de survie (voir numéro 24 de la revue "le poiscaille" en page 7). Sinon, pouvez-vous me donner d’autres adresses qui n’ont rien à voir avec la photo. Bien entendu, si un ou une de vos coopératrices a en sa possession un appartement, une maison voir un entrepôt dont il ou elle n’a pas l’utilité, je serais éventuellement, après visite, intéressé par une occupation avec pourquoi pas un bail type "bail précaire". Si bien sûr nous devons en arriver là alors que vous pourriez d’or et déjà appliquer de manière anticipative votre programme. (sait-on jamais que vous n’ayez pas de bourgmestre ni d’élus dans la commune de Liège).
Je vous remercie d’avance.