L’agriculture citadine - Échos de l’atelier du 25 août 2018 (rentrée politique de VEGA – La Boverie)

Nous avons reçu avec plaisir Christian Jonet, responsable de la Ceinture alimentaire liégeoise, qui au niveau de la Province de Liège met en contact deux à trois mille liégeois avec des producteurs locaux. Il explique le soutien de la Province de Liège aux agriculteurs biologiques. Il nous fait également part du projet Créafarm qui unit la Ceinture alimentaire liégeoise avec la Ville de Liège afin de mettre à disposition de producteurs locaux des terrains à des conditions avantageuse. Il évoque 12.000 m² rue du Plope qui vont être attribués prochainement à deux agriculteurs.

Il ressort notamment de ce débat que :

1. L’agriculture citadine ne se limite pas aux exploitations professionnelles dont il faut favoriser l’implantation en milieu urbain mais vise aussi les initiatives comme la Ferme de la vache qui permettent à des personnes précarisées de cultiver un terrain et d’accroître leur autonomie alimentaire. Elle doit également concerner la promotion de l’utilisation d’espaces publics pour la création de potagers communautaires. On ne peut évidemment que déplorer qu’à Jupille une expérience de ce type ait dû être arrêtée parce que la Ville de Liège ne s’était pas assurée au préalable que la terre n’était pas polluée.

2. Le rôle de la Ville de Liège et de la Province de Liège doit donc être amplifié.

3. Diverses propositions doivent être intégrées dans le programme pour les régionales et pour les européennes : renforcer le label européen et non l’affaiblir, comme certains le voudraient, en prévoyant un label qui prenne en compte l’ensemble du processus. Aujourd’hui le label ne garantit que l’aspect agricole. On peut donc cultiver du vin bio et puis lors de la vinification apporter des produits non bio dans le vin sans que le label n’en soit altéré.

Au niveau européen encore, il faut veiller à ce que les agriculteurs qui ont moins de deux hectares et qui ne bénéficient pas des aides agricoles soient intégrés dans le processus des primes européennes. Au niveau régional, il faudra veiller à ce que la réforme de la loi sur le bail à ferme permette de faire diminuer le prix des terres agricoles

4. Il faut enfin s’assurer qu’un droit de préemption soit largement accordé aux pouvoirs publics (voir l’expérience française de la Safer), de sorte qu’ils puissent acquérir des terres à vocation agricole pour maintenir ou promouvoir cette fonction, là où les plans d’aménagement sont insuffisants à prévenir l’urbanisation.

L’animateur :

Alain LEBRUN
trientalis2003@yahoo.fr

avec l’aide de Myriame MISIGARO
misigaro@potaulait.be
qui ajoute ceci :

« Nous avons développé à Liège les permis de végétaliser qui font partie du projet Cultivons Liège, Ville comestible. Celui-ci fait de l’espace urbain liégeois un espace comestible à partager. Grâce au permis de végétaliser, créons une ville où l’autonomie alimentaire passe par l’action citoyenne dans l’espace public selon le concept des « Incroyables Comestibles », né en Angleterre.

Il vise à soutenir les Liégeois dans leur transition vers une agriculture urbaine durable et construisons ensemble la Ville que nous voulons plus verte, écologique et solidaire.

Concrètement, des espaces potagers sont installés dans l’espace public par des citoyens qui en font la demande. On peut trouver sur le site http://www.permisdevegetaliser.be/ une carte des potagers existants. Il y a aussi la possibilité de télécharger une demande de permis ».

 

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