Loïc Decamp, un membre actif de notre coopérative politique, met un terme ce dimanche à une grève de la faim d’une semaine devant Centre fermé pour étrangers de Vottem, en solidarité avec les Afghans qui réclament leurs droits sans être entendus par les autorités, avec les trois grévistes de la faim belges de l’église du Béguinage, à Bruxelles, qui dénoncent la politique migratoire de notre pays, mais aussi avec tous les sans-papiers et tous les exclus.
Une délégation de VEGA s’était rendue dès les premiers moments lui apporter encouragement et soutien.
« J’ai été profondément choqué par la présence si nombreuse d’enfants dans des conditions difficiles, moi qui suis également parent. Je ne peux séparer mes actions de ce sentiment d’indignation lorsque je suis confronté à cette exclusion sociale », avait déclaré Loïc Decamps dans un communiqué. « Mon action (visait) entre autres à dénoncer la politique migratoire belge (qui) s’inscrit dans un cadre plus général d’exclusion sociale. SDF, sans-papiers, chômeurs, etc., ces catégories sont trop souvent utilisées comme des objets politiques alors qu’il s’agit d’individus avec leur histoire et leur valeur en tant qu’êtres humains ».
Loïc Decamp a vu redoubler les raisons de son geste après la mort suspecte jeudi 5 décembre d’un jeune résident ivoirien au Centre fermé pour étrangers de Bruges et le mouvement de protestation que ce fait a généré dans plusieurs endroits du Royaume. Loïc se comptait parmi la trentaine de manifestants qui – comme l’a déclaré France Arets au nom du CRACPE– se sont rassemblées samedi afin de « soutenir le mouvement de grève de la faim qui avait été initié ».
VEGA souligne la générosité de l’initiative autonome de Loïc Decamp et soutient ses motifs.
Nous restons en cela fidèles à notre programme dans lequel nous déclarons : « Une action « forte » serait de faire voter par le Conseil communal une motion affirmant que la Ville refuse d’accueillir sur son territoire toute infrastructure d’accueil, fût-elle fédérale, constituant un recul des libertés et des règles démocratiques (nous pensons notamment à la présence d’un agent détaché à Liège par l’Office des étrangers et aux « centres fermés », comme celui de Vottem. Par ailleurs, tout comme le rappelle Loïc Decamp dans son communiqué, VEGA souligne dans son programme sa préoccupation pour « le nombre croissant de Liégeois(es) plongés dans la précarité et la pauvreté » et propose des politiques pour les 5 prochaines années en vue d’y remédier.