La Coopérative politique VEGA a pris connaissance de la décision du Collège communal de la Ville de Liège de renoncer au projet de collecte des déchets par un système de conteneurs individuels.
Nous saluons cette décision, qui aurait cependant pu être prise dès septembre, les arguments qui justifient l’abandon du projet ayant déjà été exposés à ce moment de façon détaillée par plusieurs groupes de l’opposition — dont VEGA (lire la position que nous avons défendue à ce moment).
Nous nous étonnons accessoirement des atermoiements du bourgmestre consécutifs aux protestations d’Intradel, dont on trouve écho dans la presse de ce lundi. La rentabilité d’une unité de biométhanisation — quoi qu’on pense de ce projet — ne saurait être le critère principal du choix d’un mode de collecte des déchets à Liège.
L’abandon du projet laisse cependant certaines questions ouvertes. VEGA propose dès lors que le groupe de travail associant techniciens et élus — dont le Conseil communal avait décidé de la convocation — soit réuni malgré l’abandon des conteneurs, afin de discuter des possibilités existant pour améliorer la collecte des déchets et notamment pour réduire le volume produit et pour améliorer les conditions de travail des personnes chargées de la collecte. Nous avons écrit ce mardi à l’échevin compétent, André Schroyen, pour lui faire cette proposition.
Dans l’espoir que cette réflexion puisse être menée rapidement, et l’être de la manière la plus constructive possible, VEGA met à nouveau sur la table trois propositions concrètes pour avancer dans ce dossier.
- Mettre en place une obligation pour les commerces de plus de 1000 m2 (c’est-à-dire ceux qui sont soumis à un permis d’environnement) de mettre à la disposition de leurs clients des poubelles dans lesquelles ceux-ci pourront se débarrasser des emballages excédentaires. Cette mesure vise à lutter contre le sur-emballage et à favoriser des formes de distribution peu génératrices de déchets. Contrairement à ce qui a été prétendu à l’époque, cette disposition est parfaitement possible et légale, au travers des conditions d’exploitation attachées aux permis d’environnement / permis unique (ce qui suppose cependant de phaser cette obligation dans le temps, au rythme du renouvellement desdits permis). Pour les établissements non classés (c’est à dire ne nécessitant pas un permis d’environnement), la commune peut probablement prendre un règlement communal puisqu’elle récupère tout pouvoir en matière de salubrité en l’absence de police spéciale.
- La mise en place de conteneurs collectifs dans les quartiers, en surface ou en sous-sol selon la densité de l’habitat. Ce dispositif — qui peut, le cas échéant, être complémentaire au maintien des sacs jaunes — permettrait de simplifier fortement la collecte. Elle répondrait également à l’enjeu de la santé des travailleurs chargés de cette collecte, dès lors qu’un tel système permet une levée mécanique. Elle éviterait aux habitants de la ville de devoir stocker leurs déchets à domicile une fois qu’un sac est rempli. Elle éviterait les embouteillages conséquents que suppose la collecte via conteneurs. Etc.
- Le développement d’un réseau de compostage dans les quartiers, en lien avec le service des plantations de la Ville et des initiatives en faveur du compostage à domicile, sur base volontaire. Nous proposons en particulier que la Ville — ou Intradel dans le cadre du marché qui la lie à la Ville — mette des lombricomposteurs à disposition des habitants qui le souhaitent (ce type de dispositif pouvant être utilisé y compris en appartement). Il est évident qu’il n’est pas souhaitable que les déchets organiques continuent à être — comme c’est encore majoritairement le cas — collectés avec le tout-venant. Ce point peut être amélioré de façon simple et concrète, notamment en faisant en sorte que les personnes qui réduisent la quantité des déchets qu’ils produisent soient récompensés au plan financier.
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Les commentaires postés par les internautes
Collecte des déchets : VEGA a des propositions !
Des lombricomposteurs à domicile, oui, mais aussi une possibilité de déposer toute l’année ses déchets ménagers et de jardin dans des grands compostes de quartier... surtout en ville.
La taxe annuelle est actuellement calculée de manière très inégale d’un ménage à l’autre... Ne faudrait-il pas inclure cette taxe dans le prix du sac acheté en magasin plutôt que de définir de manière aléatoire un nombre de sacs par ménage et par an... Certains déposent 4 sacs par semaine et d’autres 1 sac tous les 15 jours pour la même taxe payée... De cette manière, les personnes seront plus motivées à trier et diminuer leurs déchets...
Et enfin, personnellement, je me vois mal me débarasser de tous mes emballages à la sortie du magasin, je crois que ce problème d’emballages doit être gérer à la source, chez le fabricant, le producteur, les emballages non bio-dégradables devraient être depuis longtemps interdits.