Monsieur le bourgmestre,

L’actualité du printemps dernier a attiré l’attention du public sur un problème que les observateurs de la mobilité à Liège connaissent de longue date : l’intégration des itinéraires vélo dans le projet du tram est gravement défaillante. L’exemple de la rue Joffre — un tronçon particulièrement stratégique puisqu’il conditionne à la fois la continuité de l’itinéraire de fond de vallée et celui qui devra relier Sainte-Marguerite à la rive droite — est frappant : alors que la largeur disponible sur cette voirie aurait aisément permis d’aménager une confortable piste bidirectionnelle, rien n’a été prévu dans le projet du tram.

Plusieurs manifestations, réunissant des centaines de personnes, ont eu lieu au printemps pour réclamer une correction de ce problème, à la suite desquelles une réunion de concertation s’est tenue le 27 août dernier, entre le Gracq — seule association admise à la table — et l’OTW, le SPW et le cabinet du ministre de la mobilité, Philippe Henry. À en croire les militants du parti du ministre, tout allait s’arranger.

Dans le compte-rendu qu’ils publient en ligne, les militants du Gracq indiquent pourtant qu’il n’en est rien et qu’aucune réponse substantielle ne leur a été apportée lors de cette réunion.

Le Partenariat public privé (PPP) vient, comme on le savait, compliquer le dossier. Il reste pourtant possible de passer un permis modificatif — ne nécessitant pas des procédures aussi lourdes que celle du permis unique — pour corriger les éléments les plus problématiques et éviter de se retrouver avec des itinéraires cyclables discontinus dans le centre-ville.

La Ville de Liège, en tant que gestionnaire de plusieurs de voiries (et notamment de la rue Joffre), pourrait exiger une telle procédure. Êtes-vous prêt, Monsieur le bourgmestre, à monter au créneau dans ce dossier ?

En vous remerciant,

François Schreuer
Conseiller communal de la Ville de Liège