Scan cars : toujours rien pour les travailleuses du care ni pour l’autopartage ?

Question écrite du 10 août 2020

Monsieur le bourgmestre,

La police de Liège a communiqué ces derniers jours sur le retour en service, ce lundi, après quelques mois de réglages supplémentaires, des « Scan cars » permettant la verbalisation automatique du stationnement illicite dans la ville.

C’est l’occasion de revenir sur le débat que nous avions eu à l’été 2018 lorsque, à la suite de l’attaque meurtrière du 29 mai 2018 qui avait coûté la vie à un passant et à deux policières liégeoises chargées du contrôle du stationnement, le Conseil communal avait suivi votre proposition de passer rapidement d’un contrôle effectué par des agents à pied à un système basé sur la reconnaissance vidéo des plaques d’immatriculation des véhicules.

À l’époque, avec VEGA, nous avions souligné que ce système technique allait permettre une politique de stationnement beaucoup plus fine, beaucoup plus ciblée, notamment en faveur du travail du care effectué au domicile de ses bénéficiaires ou au bénéfice de l’autopartage.

Un certain nombre de nos concitoyens bénéficient en effet d’une aide à domicile, ponctuelle ou régulière : soins infirmiers ou de kinésithérapie, garde-malade, aide ménagère, aide familiale,… Cette aide, dispensée par des travailleurs qui, dans leur très grande majorité sont des femmes, est souvent décisive pour prolonger l’autonomie d’une personne âgée ou permettre à une personne malade de demeurer à domicile. Bon nombre de ces travailleuses multiplient les lieux de travail et doivent se déplacer à de nombreuses reprises sur la journée. Lorsqu’elles doivent se rendre dans certains quartiers où le stationnement est difficile, leur quotidien peut s’en trouver notablement compliqué, d’autant plus qu’elles bénéficient rarement de facilités offertes par leur employeur (véhicules de fonction, prise en charge des amendes,...) comme c’est le cas dans d’autres secteurs. Nous souhaitons que ces personnes puissent être autorisées à utiliser les espaces de stationnement riverains que pourraient utiliser les bénéficiaires de leur travail.

Par ailleurs, les systèmes d’autopartage, formels ou informels, se multiplient et c’est une excellente chose : il est nettement préférable, pour la collectivité comme pour l’environnement, de partager une voiture, à travers un service organisé ou entre voisins, au sein d’une famille,… plutôt que de multiplier les voitures particulières. Mais là encore, une adaptation est nécessaire au niveau du dispositif de contrôle des places riverains, pour autoriser les habitants à déclarer comme relevant de leur usage une voiture qui n’est pas immatriculée à leur nom.

Vous aviez à l’époque accueilli favorablement ces propositions et annoncé leur mise en œuvre à moyen terme et c’est sur base de cet engagement de votre part que VEGA avait soutenu le dispositif qui, par ailleurs, apportera, on l’espère, certaines améliorations, notamment dans le respect des places réservées aux riverains.

Deux ans après, rien ne semble avait été fait en ce sens.

Pouvez-vous m’indiquer quand nous pouvons espérer la mise en œuvre de telles mesures ?

Plus largement, serait-il possible prochainement un moment d’information des conseillers communaux sur le fonctionnement précis des « Scan cars », ainsi qu’un échange sur le manière dont cet outil peut permettre de faire évoluer notre politique de stationnement ?

En l’attente de vous lire, je vous adresse, Monsieur le bourgmestre, mes salutations distinguées.

François Schreuer
Conseiller communal de la Ville de Liège

 

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