À Liège, de nombreux acteurs culturels « de terrain » soufrent d’un sous-financement chronique.

En contre partie, les grandes institutions que sont le Théâtre de Liège (Emulation), l’OPRL (Orchestre Philarmonique Royal de Liège), l’ORW (Opéra Royal de Wallonie), le Musée de La Boverie, le Grand Curtius et le Mnema (Cité Miroir) à la Sauvenière captent la toute grande part de la contribution communale dédiée à la culture. Cette optique de promotion des grands lieux et événements de « prestige », si elle est vitale pour le rayonnement de Liège, ne peut cependant pas être unique. Et elle ne doit pas, dans tous les cas, réduire la dimension culturelle au seul attrait économico-touristique.

La richesse et la réputation de Liège tiennent aussi à cette multitude de « petits » lieux chaleureux de culture et de solidarité qui parsèment la ville, au centre comme dans les quartiers périphériques. La culture et la contre-culture, l’expérimentation et la création, le populaire et le plus classique ou spécialisé animent la ville, font vivre et se rencontrer sa population. Cette culture multiforme a ses propres ambitions sans doute moins grandiloquentes mais humainement très porteuses.

Nous désirons mettre en avant la Culture comme levier d’émancipation sociale, et par là, valoriser les initiatives culturelles mettant en avant une culture vivante, populaire, émancipatrice, plurielle et transdisciplinaire. Nous voulons ainsi mettre plus en avant des projets plus modestes, fragiles dans leur mode de fonctionnement, mais néanmoins « ambitieux » socialement et artistiquement parlant.

C’est pourquoi nous proposons :

• une meilleure répartition, au profit de plus petites structures, des aides budgétaires ou de toute autre forme d’appui (mise en valeur, prêts…) ;
• un meilleur accès des lieux culturels et artistiques à tous les publics, et la possibilité pour tous d’expérimenter et de se familiariser aux moyens d’expression artistique (via les académies, mais aussi l’intégration d’ateliers gratuits dans les musées et centres culturels) ;
• d’améliorer les synergies entre tous les acteurs culturels, privés et institutionnels, et encourager les collaborations et favoriser les mises en réseau.