Seconde ligne du tramway de Liège : quelles perspectives ?

Interpellation au Collège communal, Conseil communal du 16 décembre 2019.

Madame la première échevine,

La construction, en cours, de la première ligne de notre réseau de tramway va placer la mobilité liégeoise, si je puis dire, « au milieu du gué » : si les déplacements empruntant l’axe de la vallée seront en principe facilités (pour autant que la fréquence annoncée soit revue à la hausse), les déplacements transversaux, notamment dans l’accès au centre-ville, vont être plus difficiles encore qu’ils le sont aujourd’hui et qu’ils l’étaient avant le début du chantier. Les quartiers concernés, principalement Sainte-Marguerite et l’ensemble de la rive droite, en pâtiront inévitablement.

La création d’un second axe de transport structurant — la « Transurbaine », entre Ans et Vaux-sous-Chèvremont, selon l’étude (pdf) commandée par la Ville de Liège elle-même — est donc indispensable à brève échéance — il faudra y ajouter plusieurs axes secondaires.

La mise en œuvre de cette infrastructure est d’autant plus justifiée que de nombreux sites porteurs de forts enjeux urbains se trouvent sur ce second axe, dont le potentiel de densification qualitative de la ville est donc élevé.

Dans cette perspective, celle d’une développement urbain raisonné dans son emprise foncière mais ambitieux dans sa capacité à répondre à la demande de logement présente et à venir, seul le tramway est susceptible de répondre à la demande prévisible.

Seul le tramway permettra, par ailleurs, l’interopérabilité avec la première ligne, c’est-à-dire la possibilité de créer des liaisons empruntant chacun des deux axes principaux du futur réseau — par exemple une liaison directe Ans-Coronmeuse dont l’utilité serait grande au vu du manque de solutions de mobilité entre ces deux grands pôles urbains.

L’incertitude demeure cependant, depuis longtemps, sur la mise en œuvre de ce second axe et sur la technologie à retenir pour celui-ci. D’aucuns, nombreux, évoquent un possible « Bus à haut niveau de service » (BHNS), pourtant inadapté au besoin.

Dès lors, qu’attend le Collège pour se positionner clairement et vigoureusement en faveur de la création de cette seconde ligne de tramway ? La position hésitante encore exprimée, récemment, dans le Programme stratégique transversal, n’est pas de nature à débloquer le dossier.

Trois mois après l’installation du nouveau gouvernement wallon, pouvez-vous m’indiquer quels contacts ont eu lieu et quelles perspectives ils ouvrent ?

Je vous remercie.

François Schreuer
Conseiller communal

 

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