Monsieur le bourgmestre,
Madame l’échevine,

Le nouveau Code wallon du logement, entré en vigueur il y a un peu plus d’un an, offre enfin une première reconnaissance légale à l’habitat dit léger. Celui-ci est défini comme remplissant 3 des 5 critères suivants :
— une faible emprise au sol, un volume et un poids réduits
— la possibilité d’être démonté et/ou déplacé
— l’absence de fondations et d’étage(s)
— l’absence de raccordement aux impétrants
— l’autoconstruction

Cette reconnaissance répond à l’aspiration profondément ancrée chez une partie de nos concitoyens pour des formes alternatives d’habitat, très peu consommatrices d’énergie et de matière premières, peu nuisibles au milieu dans lequel elles s’installent. Elle peut aussi aider à l’émancipation sociale de personnes précarisées, en leur permettant d’accéder à la propriété d’un logement via l’autoconstruction et/ou le micro-crédit, dans un contexte où le pouvoir public régional est, depuis plusieurs décennies, démissionnaire sur le terrain du logement social. Elle peut encore contribuer, de manière douce, à une densification autogérée de la ville.

Un an après l’entrée en vigueur du nouveau code, la situation reste cependant incertaine et les porteurs de projets d’habitat léger sont nombreux à témoigner de la difficulté à faire reconnaître ceux-ci, face à des administrations qui semblent rester, à ce jour, peu outillées pour les recevoir.

Des projets d’habitat légers ont-ils fait l’objet de demandes de permis à la Ville depuis l’entrée en vigueur du nouveau code ? Comment ont-ils été reçus ? De quelle manière entendez-vous appliquer à Liège la possibilité ouverte par le nouveau code ?

En vous remerciant etc

— 
François Schreuer
Conseiller communal de la Ville de Liège