Favoriser une nourriture saine et locale

Nous savons que nous devons réduire nos émissions de CO2 de manière importante si nous voulons que notre planète reste habitable dans les décennies à venir. Les changements climatiques se font sentir partout dans le monde et notre pays n’est pas épargné. Dans le même temps, nous constatons l’épuisement progressif et inévitable des énergies fossiles sur lesquelles notre société est bâtie et dont elle s’est rendue dépendante : pétrole, gaz, uranium...

Nous constatons par ailleurs que la nourriture est devenue un objet spéculatif comme un autre et que les grandes entreprises agro-alimentaires nous ôtent peu à peu le droit et la possibilité de décider, à l’échelle d’une commune, de produire une nourriture qui soit respectueuse de la Terre et des Hommes.

Nous pensons qu’il est urgent de modifier nos habitudes alimentaires en vue de préserver nos ressources, la qualité de l’air et de nos sols. Nous pensons que le pouvoir communal doit montrer l’exemple et nous sommes convaincus que les mesures que nous proposons favoriseront le bien-être de nos concitoyens, tout en stimulant la convivialité, la créativité et l’économie locale.

Nous proposons de promouvoir auprès de la population une agriculture locale et de saison, par des actions (conjointes avec les collectifs impliqués) de sensibilisation ou de contribution concrète à la Transition post-pétrole.

Dans les cantines (en particulier scolaires) gérées par la Ville, nous souhaitons privilégier les produits locaux (i.e. venant en majorité du territoire de la province de Liège) et biologiques, sans que ceci n’affecte la structure de prix (démocratique) pratiquée par RESCOLIE. Nous sommes convaincus que c’est possible car c’est déjà pratiqué par d’autres cantines dans des communes voisines.

VEGA défend le fait que ce soit une structure publique (RESCOLIE) qui serve les repas à prix démocratique dans l’enseignement communal.
Dans la mesure où l’empreinte écologique de la viande est bien plus importante que celle des légumes, nous proposons en outre que la Ville déclare officiellement un jour par semaine sans viande, à l’instar de la Ville de Gand

Nous proposons la mise en place d’un « audit écologique » (réalisé par une structure publique ou associative) de la nourriture servie dans les cantines. Cet audit servira de base de travail pour améliorer la qualité des repas proposés en termes de santé, empreinte carbone, pulvérisations, etc...

Nous plaidons par ailleurs pour la suppression dans les écoles des distributeurs de sodas (propriété quasi exclusive de la multinationale Coca-Cola), chips et autres fausses douceurs qui affectent la santé de nos enfants. Ces appareils seront remplacés progressivement par une offre en produits artisanaux et locaux (pommes, jus de fruit,lait,...) ou issus du commerce équitable (barres de céréales, fruits secs,...) selon les mêmes principes, ainsi que la généralisation de fontaines d’eau potable et gobelets personnels..

Conscients qu’en raison du sous-financement structurel de l’enseignement communal liégeois, les distributeurs sont parfois devenus une source de revenu importante afin de financer des actions solidaires (livres gratuits, aide au financement de voyages scolaires,...), pendant la période de transition et à titre d’incitant, nous proposons que la ville compense si nécessaire les éventuelles pertes de rentrées par un subside exceptionnel. Nous l’évaluons dans une fourchette comprise entre 100.000 et 200.000 euros.

 

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Les commentaires postés par les internautes


Favoriser une nourriture saine et locale

Posté le 1er septembre 2012, par patrick

Le potentiel agricole liégeois est tout simplement énorme : nous avons des bois, de la terre arable et un climat qui pourrait supporter un réchauffement climatique. Ces terres autour de la ville de Liège, si elles étaient exploitées intelligemment, pourraient couvrir une proportion importante des besoins liégeois. les jardins ouvriers - dont la pratique est répandue avec un constant bonheur - devraient être étendus. on pourrait aussi imaginer des scop alimentaires communales voire une implication de la commune elle-même comme producteur.
bien à vous
patrick

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Enquête de l’Union européenne concernant l’agriculture

Posté le 7 septembre 2012, par Maxime Calay

De l’agriculteur au consommateur, quelle politique agricole et alimentaire commune ?

On pourrait se réjouir de cette enquête. Elle me semble pour ma part bien maigre, tant dans son contenu que dans sa présentation, pour une enquête qui s’adresse aux 27 pays de l’Union !

http://www.food4.eu/fr/have_your_say/quest.html

Voici, en vrac et à chaud, mes réactions au fil du questionnaire.

Q.1 : pas de critère concernant la non pulvérisation chimique, critère essentiel pour moi et beaucoup d’entre nous ; les autres termes sont flous et soumis à interprétation.

Q.2. : idem

Q4 : question trop vague... pour ma part je déplore que la provenance des produits ne soit pas obligatoire avec la distance parcourue ou un indice d’empreinte carbone. Étiquetage insuffisant peut tout vouloir dire, tant en terme de santé que de composition, que de provenance, que de date limite de consommation...

Q5 : question clairement orientée, on oserait à peine répondre non, alors que les OGM ne répondent selon moi et selon beaucoup d’agriculteurs qui subissent la prolifération incontrôlée de ces semences à aucun des deux défis énoncés. On devrait par ailleurs distinguer les OGM de laboratoire et ceux de cultures en pleins champs, dont les applications ne sont pas forcément les mêmes !

Q8 : pas de possibilité de proposer que l’usage des pesticides soit interdit, ou lourdement taxé ?

Q11 : on envisage le seul aspect économie-sparadrap pour la survie des agriculteurs, alors qu’un gros problème à mon sens, c’est l’accès à la terre (la privatisation, l’urbanisation des terres agricoles avec l’explosion des prix des terrains agricoles que cela engendre) et la formation d’une nouvelle génération d’agriculteurs (combien d’agriculteurs disparaissent sans avoir de relève ?), ainsi que la concurrence déloyale des multinationales et du système des super et hypermachés qui nous vendent de la crasse pour trois fois rien grâce aux aides et aux subventions qu’ils perçoivent en rachetant des terres à tours de bras... pour répondre à cette question sous le seul aspect économique-subvention : déplaçons les subventions qui profitent actuellement à l’agro-industrie vers l’agriculture familiale, locale, saisonnière, de type biologique !

Q13 : à nouveau le seul aspect de "compétitivité" : un producteur bio ou équivalent qui vend son fromage de chèvre au particulier et aux groupements d’achat est-il compétitif ? Est-ce important finalement qu’il soit considéré comme compétitif, et à quelle échelle ? locale, régionale, nationale, européenne, mondiale ? Ne pourrait-on pas envisager un nivellement par le haut plutôt que par le bas ? On voit au Mexique que la mise en place d’un réseau coopératif d’achat de café (CafeZ) cultivé sans pesticides a permis une hausse du prix sur lesquels les multinationales ont été forcées de s’aligner. N’est-ce pas un exemple de compétitivité, si on envisage en parallèle des mesures afin de cesser de se nourrir tout en affamant le reste de la planète ?

Q15 : n’ont-il aucune autre idée ???

Q16 : cette question mérite des précisions, et d’expliquer la manière dont fonctionne le financement agricole, les subventions, etc. Le citoyen lambda est-il en mesure de répondre à cette question en connaissance de cause ? Moi pas.

Q17 : Cette question me semble essentielle puisqu’elle concerne directement le "consommateur" qui répond au questionnaire, et j’aurais aimé pouvoir répondre précisément sur plusieurs sous-questions - ne pas pouvoir préciser non plus pourquoi on répondrait "cela dépend" me semble être lacunaire.

De manière générale, ce questionnaire ne permet pas de collecter la voix du consommateur étant donné que le choix de réponses suggérées sont insuffisantes et que certaines questions sont orientées.

Par ailleurs, je déplore le fait qu’en dépit de ces frustrations rencontrées tout au long du questionnaire, il ne soit pas possible de les exprimer directement à l’instance concernée. Ni en fin de questionnaire, ni via le site internet qui l’héberge, sur lequel ne se trouve aucune coordonnée de contact. Raison pour laquelle j’écris cette tartine. A beurrer à souhait, avec un bon beurre fermier du coin, cela va sans dire.

J’en profite pour demander à ce que VEGA se positionne concernant les OGM : bien que cela soit supposé dans certaines propositions, le jour où un champ OGM sera proposé sur la commune (et cela arrivera certainement), je pense que les élus devront répondre clairement et avec conviction : moi, je m’y oppose. Avec conviction. Et j’encourage VEGA à me suivre sur cette voie.

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Favoriser une nourriture saine et locale

Posté le 28 septembre 2012, par Vincent Joris

Pensez, quel que soit le résultat de votre participation aux élections, à développer ce point en soutenant les initiatives citoyennes. C’est probablement un des axes de campagne qui est le plus propice à créer une dynamique communautaire. Et il n’est pas nécessaire qu’il soit piloté "d’en haut", comme en témoignent les nombreux succès des campagnes de réappropriation de la nourriture (par exemple, Incredible Edible, parmi tant d’autres).
J’aime bien votre programme, il est concret, il s’attaque à des problèmes quotidiens et accessibles.

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