Eviter la surenchère sécuritaire

La sécurité physique au sein de l’espace public est un droit fondamental qui doit être garanti à tous. Elle est aussi une des conditions du bien-vivre ensemble, de la solidarité au sein des quartiers et de la qualité de vie des habitants.

La surenchère sécuritaire menant à continuellement augmenter le nombre de policiers, de caméras de surveillance et de protections physiques des agents publics a montré ses limites : elle déshumanise l’espace public en ajoutant des barrières entre les gens et démontre de facto son incapacité à résoudre les problèmes posés. Elle est peu efficace à réduire le sentiment d’insécurité, cette peur réelle découlant de la dramatisation et de la mise en scène de phénomènes de délinquances. Aujourd’hui, les risques d’attentats ont pris le relai pour justifier la constitution et le déploiement de moyens sécuritaires couteux et disproportionnés dans des environnements et des situations qui ne le revendiquent nullement.

Au-delà de cette évolution des moyens, les réponses purement « techniques » à l’insécurité s’avèrent insuffisantes ; si la répression des délits est une fonction indispensable de la puissance publique, le « discours répressif » à outrance, en occultant les causes de la délinquance, se prive des moyens pour la dépasser et contribue ainsi à entretenir l’insécurité. Quant au « discours sécuritaire », il est souvent, lui-même, un facteur d’insécurité.

La sécurité est avant tout une question de société dont les ressources et la résilience sont insuffisamment sollicitées.

VEGA plaide pour le maintien et la garantie des moyens dont dispose la Police locale aujourd’hui.

VEGA plaide pour une utilisation plus rationnelle de ces moyens, notamment pour renforcer la confiance des citoyens dans la police et leur propre pouvoir d’action sur les problématiques de violence et d’insécurité. Cela signifie :

  • le maintien des implantations de police décentralisées dans les quartiers.
  • plus de patrouilles à pied et à vélo, plus favorables aux échanges avec la population. Plus de police de proximité renforce le sentiment de sécurité et dissuade des comportements inciviques.
  • une police (ré)agissant de manière proportionnée et adaptée aux situations et aux publics auxquelles elle est confrontée, mue par un esprit civique, disposant en son sein des ressorts nécessaires au bannissement de tous risque en matière de violences policières et traitant toute personne avec dignité.
  • un peloton anti-banditisme intervenant dans le cadre strict de sa mission, c’est à dire les situations à caractère violent ou potentiellement dangereuses pour des vies humaines, par exemple lorsqu’une arme est signalée ou susceptible d’être utilisée.
  • limiter le recours aux caméras de surveillanceaux situations où leur utilité est démontrée.
 

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