Les syndicats ont dénoncé ce week-end le fait qu’il manque au moins 1.000 pompiers dans le sud du pays.

Le problème est social en ce que les conditions de travail s’en ressentent et en ce que des pompiers exténués sont susceptibles de mettre leur vie en danger.

Le problème est économique en ce qu’il concerne les pompiers volontaires qui ne peuvent être enlevés plus que de raison aux entreprises dans lesquelles ils sont insérés.

Le problème est évidemment sécuritaire. Or, les sécheresses vont se succéder suite au changement climatique, singulièrement en été, là où les effectifs sont réduits du fait des vacances.

Le problème est enfin écologique. Les incendies dans la réserve naturelle des Hautes Fagnes en 2011 ont montré la totale insuffisance des moyens disponibles. La Dernière Heure du 19 juin 2017 dénonçait encore le fait qu’aucune formation aux feux de forêt n’était donnée à nos pompiers.

Il y a donc non seulement un problème de personnel, mais aussi un problème de formation et de moyens matériels. VEGA souhaite que, plutôt que d’investir des sommes colossales dans notre aviation de combat, la sécurité basique de notre pays soit assurée par des services de protection civile et de services d’incendie largement complétés.

Par ailleurs, les graves feux de forêts qui ont des conséquences humaines et économiques considérables en Grèce, en Italie, en France et en Espagne finiront par se produire en Région wallonne également. L’achat d’un canadair qui pourrait être cantonné sur les lacs de l’est du pays et qui serait acheté en commun avec les Pays-Bas, le Grand-Duché, voire certains Landers frontaliers est absolument indispensable. On ne peut combattre des feux de forêts avec un hélicoptère de la gendarmerie porteur de tonneaux d’eau !

Une fois de plus, VEGA ne peut que regretter le manque de perspectives face à un problème chronique.

Alain Lebrun