Cesser d’investir dans les caméras de surveillance et orienter le parc existant vers la gestion du trafic

Les caméras de surveillance sont un outil et non une fin en soi. Or, dans le contexte de surenchère sécuritaire qui suit les agressions qui font la Une de l’actualité, marquent l’opinion publique et engendrent des réactions empruntes d’émotion, ces caméras sont parfois présentées comme la parfaite solution. Un outil dont l’utilisation doit être strictement cadrée !

La vidéosurveillance n’est pourtant pas très efficace au regard de ce pour quoi elle nous est vendue, c’est à dire protéger la population. Dans les faits, les caméras de surveillance sont souvent détournées pour d’autres usages. Si elles peuvent contribuer à lutter contre le climat d’insécurité, elles ne font pas pour autant baisser la délinquance. Leur utilité se manifeste pour aider à résoudre une part minime des affaires mais ne les préviennent pas ; au mieux, elles déplacent les agressions ailleurs.

Si une partie de la population souhaite le déploiement de caméras dans les espaces publics, elles rappellent aussi sans cesse – souvent à tort – le danger qu’ils constituent, en en faisant des lieux de peur et de tension qui, sous l’influence de ces discours sécuritaires, sont moins fréquentés et donc potentiellement moins sûrs. Le recours à la vidéosurveillance est aussi coûteuse, lors du déploiement, de l’entretien et de l’exploitation (salle de contrôle, personnel…).

VEGA souhaite limiter le recours aux caméras de surveillance aux situations où leur utilité est démontrée  : gestion du trafic, événements de masse et « hotspots ». Les caméras peuvent être considérées comme nécessaires dans deux lieux : le Carré et le Standard. Nous pouvons admettre leur utilité dans quelques endroits clés tels que les Guillemins, la Place Saint-Lambert... Nous souhaitons orienter le reste des caméras vers une mission de gestion du trafic, en privilégiant des logiciels et non des opérateurs pour traiter l’information.

Conséquences logiques de ce qui précède :

  • les caméras non utiles du point de vue des enjeux que nous envisageons doivent être mises hors service ;
  • nous cesserons tout investissement visant à accroître le déploiement du parc de caméras de surveillance.

Nous souhaitons que l’emploi de la vidéosurveillance des espaces publics soit exclusivement réservée à la police et à d’autres opérateurs publics. En toutes circonstances, les caméras doivent satisfaire aux exigences légales en matière de respect de la vie privée (pas de visualisation de façon distincte de l’intérieur des habitations via le recours de caches logiciels gris…).

 

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