Camions dans Liège : cinq propositions pour faire baisser la pression !

La multiplication des camions dans la ville est une nuisance que dénoncent, de plus en plus nombreux, beaucoup d’habitants de Liège.

La mort d’un cycliste, ce mardi au pied du Pont de Fétinne, sous les roues d’un camion-citerne immatriculé au Grand-Duché est une mort de trop.

La Coopérative politique VEGA demande aux autorités compétentes, communales, régionales, fédérales et européennes, une approche d’ensemble afin de réduire significativement la présence des camions dans la ville.

Dans cette optique, nous formulons les cinq propositions suivantes, que nous invitons les partis candidats aux élections de mai à faire leurs.

a) La mise en place d’une solution de logistique urbaine permettant, à l’instar de ce qui a été mis en place dans d’autres villes, de réduire l’entrée en ville des camions qui livrent de petites quantités de marchandises, en regroupant, en bordure de la ville, ces marchandises par destination et en les transférant sur de petits véhicules peu ou pas polluants (camionnettes électriques, vélo-cargos, etc).

b) Parallèlement, la limitation du tonnage des camions autorisés à pénétrer dans les quartiers denses de la ville, en prenant exemple sur ce que prévoit l’accord de la nouvelle majorité de la Ville d’Ixelles.

c) Le transfert vers le rail d’une grande partie du charroi aujourd’hui transporté par camion. Dans le cas liégeois, nous pensons notamment aux carburants, qui sont aujourd’hui convoyés massivement par camions depuis le port pétrolier de Wandre vers le Grand-Duché de Luxembourg, alors même qu’une ligne de chemin de fer existe pour assurer ce transport. L’exemple suisse montre que le transfert des marchandises de la route vers le rail est possible et améliore sensiblement la sécurité sur les routes, mais qu’il ne se réalisera pas sans mesures contraignantes.

d) L’internalisation des coûts pour la collectivité de la présence de ces camions dans la ville, à travers des outils fiscaux permettant de refléter le coût social et collectif réel de ce mode de transport. À cet égard, le système de la vignette autoroutière doit être revu, afin de concerner tous les déplacements des camions et d’éviter ainsi le report observé des déplacements de certains camions vers le réseau secondaire.

e) Une obligation légale faite — au niveau national en attendant de le faire au niveau européen ? — aux e-commerçants de proposer, à un tarif plus avantageux, la livraison en « points relais » en plus, le cas échéant, de la livraison à domicile. Cette possibilité est loin d’être systématique à ce jour.

Au-delà de ce mesures, on ne fera pas l’économie d’un débat sur le choix, plus que discutable, d’avoir misé l’avenir économique de Liège sur le secteur logistique. Cette nouvelle monoculture économique se caractérise par sa faible valeur ajoutée, par son impact énorme sur l’environnement, la santé ou les infrastructures et par sa dépendance élevée aux aléas du marché mondial. L’omniprésence des camions est le corollaire de ce choix.

 

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