Nous souhaitons que le nouveau Règlement communal d’urbanisme (RCU) prévoie d’importants incitants (en sus de la modeste prime communale existante) à la végétalisation des toitures des nouveaux bâtiments et éventuellement une obligation pour les immeubles de grande taille dont la surface au sol dépasse un seuil à fixer. Les toitures de certains bâtiments existants peuvent également être adaptées à cette fin, notamment lors de rénovations lourdes. Cette adaptation sera également encouragée et encadrée dans le nouveau RCU.
Les avantages individuels et collectifs de la végétalisation des toitures sont en effet considérables :
- Qualité du paysage urbain ;
- Amélioration de la qualité de l’air. Les toitures végétalisées contribuent en effet à filtrer l’air d’une partie des polluants locaux qui s’y trouvent. De ce fait, elles améliorent la santé des habitants de la ville. De plus, elles captent du CO2.
- Meilleure performance énergétique des bâtiments.
- Régulation thermique de l’air urbain.
- Retenue d’eau en cas d’orage, ce qui réduit les risques d’inondations et permet, dans certains cas, de réduire l’importance des travaux d’infrastructures nécessaires à la gestion des conséquences de l’imperméabilisation des sols ;
- Allongement de la durée de vie des toitures.
- Création de petits espaces verts qui contribuent à constituer un maillage écologique favorable à la biodiversité.
En outre, la valorisation des toitures pourrait permettre, dans certains quartiers denses, de créer des espaces de détente — privés, semi-publics, voire, pour les surfaces les plus importantes, publics — qui sont aujourd’hui manquants. De tels espaces de rencontre, en créant de la convivialité et de la qualité de vie, pourraient contribuer à rendre la ville plus apaisante et moins stressante pour ses habitants.
De manière générale, alors qu’un aménagement du territoire plus dense s’impose aujourd’hui pour de multiples raisons, il est regrettable que les surfaces des toitures plates— des dizaines d’hectares, au bas mot, dans une grande ville comme la nôtre— ne soient pas mieux valorisées, quels qu’en soient les usages.
Cette logique de valorisation d’espaces délaissés pourrait même être poussée jusqu’au développement de structures maraîchères, ainsi qu’on en trouve des exemples de plus en plus nombreux dans d’autres villes du monde. Les productions vivrières qu’elles permettraient, constitueraient un complément localement produit à l’alimentation des habitants et contribueraient à accroître la résilience de la ville.
Si elles ne sont pas exploitées par leur propriétaire, ces parcelles pourraient être mises à disposition de comités d’habitants ou de coopératives, avec le soutien (subsidié) d’associations spécialisées et/ou des écoles et services horticoles de la Ville, en donnant la priorité à l’alimentation locale sur l’agrément, ou mieux encore en conjuguant les deux.
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Les commentaires postés par les internautes
Végétaliser les toitures ; oui mais !
Attention que pour végétalisé une toiture, il faut que que la structure du batiment puisse être cappable d’en supporter le poid suplémentaire induît par cette technique. Hors dans la majorités des maisons liègeoises (dont la mienne), ce n’est envisageable qu’à grands coups de rénovation structurel, et donc impayable pour le citoyen moyen.
Donc oui pour favoriser le dévellopement de cette technique et pour la promouvoir, mais de manière ciblée, et pourquoi pas une obligation urbanistique pour les grands projets de rénovation et nouveaux batiments.
Végétaliser les toitures ; oui mais !
Pour ce qui concerne la structure portante, je pense au contraire qu’une majorité d’annexes permettraient une charge végétale légère de type sedum. Les surfaces plus résistantes (parce que bétonnées ou structure bois renforcées) pourraient quant à elles accueillir une végétation plus abondante avec notamment des petits arbustes. Un cas n’étant pas l’autre et afin de ne pas parler dans le vide, il convient d’évaluer la situation au cas par cas, et de bien prendre en compte les difficultés techniques que cela peut engendrer (et d’en informer le citoyen !).
On voit un quartier tout vert sur les photos utilisées à l’occasion des présentations publiques du futur quartier des Guillemins ; on est bien loin de cette situation idyllique... comment arriver à cela sans l’imposer ?
Il existe déjà une prime pour la végétalisation, qui est de 10 €/m² avec un plafond de 250 € et qui fait partie du pack énergie de 2009 - que proposer concrètement, à part imposer le système pour toute nouvelle construction de toiture dont la pente est inférieure à trente degrés ?
Végétaliser les toitures
Il est clair qu’on ne peut pas imposer à chaque citoyen de végétaliser son toit. En revanche, pour les nouveaux immeubles à appartements, qu’on puisse encore, en 2012, bétonner la totalité de la surface disponible pour en faire des garages avec un vulgaire toit en roofing, sans une once de végétation, et ce dans un pâté essentiellement composé de maisons avec jardins (comme cela s’est produit derrière chez moi), c’est franchement inadmissible. Il est évident que cet élément devrait être pris en compte pour la délivrance des permis d’urbanisme.
Végétaliser les toitures
Effectivement, on parle d’incitants, pas de contraintes.
Le poids d’une toiture végétale "complète" peut entrainer des contraintes très fortes sur la structure d’un bâtiment. Mais par exemple, pour moi qui aurait une petite extension ossature bois et une toiture plate recouverte d’EPDM, une toiture légèrement végétalisée serait déjà bien plus agréable pour l’oeil, en plus d’avoir une fonction drainante et d’apporter une protection améliorée de la couche d’EPDM.
L’air de rien, ce petit geste qui pèse entre 30 et 60Kg du m2 apporterait
http://www.curbain.be/fr/renovation/information/toitures_verte_c_a_marche_TEC.php
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Végétaliser les toitures
il existe déjà une prime communale
Végétaliser les toitures
Je me permets de réagir à votre idée originale. j’ai un peu d’expérience dans l’isolation de toiture et dans la couverture. A ce titre, l’idée de végétaliser les toitures plates existantes me paraît excellente. mais, de manière générale, dans un pays aussi souvent humide que le nôtre, la solution du toit plat n’a d’intérêt que pour les bâtiments très grands : les toits plats ont un mauvais bilan écologique - même les toits végétaux sont recouverts d’EPDM, une membrane bitumineuse à base de pétrole - et sont difficiles à isoler : comme le bâti n’est pas isolant, les ponts thermiques entourent le toit plat, l’humidité s’y condense - l’EPDM n’est pas respirant - et, rapidement, les isolants sont inopérants, par contre, la membrane bitumineuse protégée par la végétation sera moins rapidement dégradée que sa consoeur en proie aux rayons ultra-violet. Personnellement, je n’encouragerais pas le toit plat - sauf pour un immeuble important, bien sûr.
L’idée de végétaliser le toit plat existant est par contre beaucoup plus intéressante même s’il faut relativiser la portée écologique de la chose du fait de l’utilisation du pétrole dans la fabrication de la membrane.
cordialement
patrick
Végétaliser les toitures. Déjà en place en région Bruxelles capitale depuis 2 ans !
La législation Bruxelloise oblige depuis 2 ans à végétaliser toute toiture d’une nouvelle construction publique de plus de 100 m². Un exemple à suivre et à exiger dans le privé également ?
Une toiture végétale double l’espérance de vie de l’imperméabilité d’un toit classique en roofing, donc est à moyen terme beaucoup moins onéreux, sans parler des économies d’énergies liées à l’isolation.
La plupart des anciennes maisons peuvent très bien supporter la charge d’une toiture extensive avec 4 cm de substrat.
Végétaliser les toitures
Le titre de cette fiche n’est pas le but en soi... Vous ferriez mieux de trouver d’autres mots.
La végétalisation de toitures n’est pas la seule possibilité existante pour obtenir ces avantages.
Cette fiche manque de clarté.