En 2008, la crise financière battait son plein. De nombreux Etats étaient appelés à la rescousse pour régler les ardoises des banques et relancer l’activité économique. Soumis à des mécanismes de mise en concurrence sur le prix du travail et refusant obstinément de revoir leur fiscalité sur le capital, les Etats voient leur dette publique augmenter de façon importante. Ils sont enjoints, souvent par les mêmes qui ont généré la crise, d’appliquer des politiques d’austérité couplées à un raidissement autoritaire.
Alors que la situation catastrophique vécue par de nombreux pays (Grèce, Italie, Espagne, Portugal,...) démontre que ces politiques aggravent la crise économique et qu’elles plongent violemment dans la misère des millions d’hommes et de femmes, ce sont ces remèdes-là que l’on administre en Belgique, au fédéral, dans les régions et demain dans les communes (CPAS, sous financement via le fonds des communes,...). La logique de ces politiques régressives s’accélère avec la participation active d’une « gauche » du renoncement.
En tant qu’organisation de gauche, VEGA soutient la résistance et la mobilisation syndicale à l’échelle européenne prévue ce 14 novembre.
En tant qu’organisation écologiste, nous considérons que ce n’est pas se soucier d’environnement que de programmer ainsi un véritable désastre social. La transition vers une économie soutenable est impossible sur des ruines sociales.
VEGA soutient les exigences syndicales pour le maintien de l’emploi industriel et pour le maintien des services publics.
VEGA soutient les revendications syndicales de ne pas reporter le coût de la crise sur la population, les propositions syndicales pour une fiscalité plus juste (un impôt plus progressif, une taxe sur les grandes fortunes, une harmonisation de la fiscalité sur les revenus du capital avec la taxation des revenus du travail, la lutte contre la fraude et contre la spéculation, la suppression des intérêts notionnels...), pour la défense de l’index, ainsi que la résistance aux attaques contre la protection sociale (dégressivité accrue des allocations de chômage, chasse aux chômeurs,...).
VEGA soutient également l’idée d’une taxe sur les produits importés de pays qui n’appliquent pas certaines normes en termes de salaire et de protection des droits des travailleurs. Cette idée a été récemment remise en avant par le Secrétaire général de l’Interrégionale wallonne de la FGTB, Thierry Bodson. C’est la seule voie qui permettra de contrer la mise en concurrence mondiale des travailleurs (néfaste au Nord comme au Sud) et de favoriser une relocalisation de l’activité économique.
VEGA appelle ses membres et sympathisants à se mettre en grève (de production comme de consommation) et à soutenir pleinement les protestations syndicales de ce mercredi 14 novembre.
Si vous souhaitez participer à la grève sur le terrain avec nous, vous pouvez contacter Nicole Rossion (0496/05.48.39)
NB : Un déplacement collectif est également programmé ce 11 novembre afin de soutenir la lutte syndicale des travailleurs de Ford Genk. Contact : Dominique Massillon (0495/50.30.10)