Grève de la faim à la dentisterie de Liège : VEGA partage la conviction d’Alain De Clerck

Lorsque le 17 janvier, le bourgmestre Demeyer annonce sa décision de faire démolir l’ancien institut de dentisterie sur le site de Bavière, VEGA lui demande dès le lendemain, par voie de communiqué, de donner une chance à la sauvegarde de ce témoin de l’architecture moderniste des années ’30 en ouvrant la porte à sa réhabilitation dans une perspective culturelle et associative. Les arguments techniques et urbanistiques en faveur d’un tel sauvetage ne manquent pas et nous espérons toujours pouvoir les exposer et débattre au sein du Conseil communal.

Si la politique du pourrissement qui consiste à laisser un bâtiment se détériorer jusqu’à un point de non-retour nous déçoit, elle est particulièrement désespérante pour les citoyens qui s’investissent à titre personnel et collectif au niveau de la vie culturelle et aussi de l’entretien et de la valorisation du patrimoine liégeois.

Alain De Clerck, artiste plasticien liégeois bien connu ("Le mur des libertés"), a choisi de manifester sa désapprobation en se lançant dans une grève de la faim sur le terrain, en s’installant de façon précaire sur le Quai de la Dérivation, à hauteur du bâtiment. Cette manière radicale de contester la décision du Bourgmestre traduit sa détermination et sa conviction quant à la justesse du combat entamé par lui il y a huit ans déjà. Personne ne s’est plus investi qu’Alain dans le projet d’occuper, de faire vivre et donc de sauver la dentisterie…, sans que jamais, malgré les promesses et engagements, il ne lui ait été permis de le concrétiser.

La coopérative politique VEGA partage de longue date sa conviction et a apporté tout son soutien à Alain dès qu’elle a pris connaissance de son geste généreux et entièrement indépendant mais, espère que son initiative personnelle prendra rapidement fin et conduira les autorités politiques liégeoises à surseoir leur décision, le temps d’examiner calmement la possibilité d’offrir une alternative à la démolition. Les beaux projets ne manquent pas et pour les mener à bien il faut des acteurs comme Alain en bonne santé.

En attendant, que celles et ceux qui veulent apporter leur réconfort à Alain lui rendent visite. Lorsque la lutte d’un homme et de quelques-uns sera devenue celle d’un groupe plus large, son véritable intérêt pour la collectivité apparaîtra de façon plus évidente aux yeux de celles et ceux qui ont maintenant à faire face à une mobilisation contre laquelle la politique du fait accompli s’est montrée inacceptable.

En tête de cet article et ci-dessus deux images réalisées par l’atelier XXe/reconversion de la faculté d’architecture (Georges Eric Lantair, Olivier Fourneau et Aloys Beguin), qui montrent à quoi pourrait ressembler la dentisterie si elle était rénovée. Ces images — hors de toute posture architecturale — montrent ce que pourrait être ce bâtiment reconverti, réhabité et entretenu, repris dans une urbanisation globale du site de Bavière. Les travaux de l’atelier ont aussi montré que le bâtiment, très polyvalent, pouvait accueillir des programmations très diversifiées.

 

Réagir, commenter, compléter, critiquer,...

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Les commentaires postés par les internautes


Grève de la faim à la dentisterie de Liège : VEGA partage la conviction d’Alain De Clerck

Posté le 23 janvier 2018, par Aurore Benoit

Seuls les poissons morts nagent dans le sens du courant

Répondre à ce message