Né en 1981, habitant du quartier des Vennes depuis 2010, François a grandi dans une famille très impliquée dans le mouvement ouvrier. Les valeurs de solidarité, d’engagement, de démocratie, mais aussi de respect du vivant qu’il a reçues de son éducation traversent l’ensemble de son parcours et il les transmet aujourd’hui à ses deux enfants, âgés de 5 et 8 ans.
C’est lors de ses études en économie puis en philosophie et en éthique économique et sociale qu’il endosse ses premières responsabilités. Délégué étudiant de son auditoire, puis rapidement président de la principale organisation étudiante en Communauté française (la FEF), François défend l’accès de toutes et tous aux études, obtient le vote d’un décret qui approfondit la démocratie dans les universités en garantissant la représentation étudiante, se retrouve à la tête des mobilisations pour la suppression du numerus clausus dans les facultés de médecine, construit des ponts entre étudiants du supérieur et mouvement altermondialiste.
Par la suite, il s’engage pour la réorientation écologique et sociale des politiques publiques en région liégeoise. Convaincu qu’on ne peut plus investir dans des autoroutes au 21e siècle, il rassemble un collectif citoyen autour du slogan « Oui au tram, non à l’autoroute » pour réclamer, avec succès, que les moyens prévus pour l’autoroute « Cerexhe-Heuseux/Beaufays » (CHB) soient réorientées vers les alternatives à la voiture. Par la suite, avec l’association d’éducation permanente qu’il a co-fondée et qu’il coordonne toujours, urbAgora, il est l’auteur de nombreuses propositions concrètes pour réenchanter la ville, autour du tram, d’un téléphérique pour pouvoir atteindre la Citadelle sans voiture, de la sauvegarde de l’Observatoire de Cointe, de la création d’un parc métropolitain sur le site du Ry-Ponet, entre Chênée, Beyne-Heusay, Romsée et Chaudfontaine, de la réouverture d’arrêts de trains dans l’agglomération, de la fin du trafic de transit de le centre-ville de Liège. C’est pour lui un enjeu de bonne gestion publique, d’écologie, de santé, et éminemment social : les personnes qui n’ont pas de voiture sont aussi largement celles qui sont les plus précarisées.
Cet engagement l’amène peu à peu à élargir son champ de réflexion et d’action à d’autres enjeux d’égalité et de justice territoriale. Droit au logement, droit de disposer d’un air pur, d’espaces verts, droit des enfants à trouver leur place dans la ville, droit de se déplacer à pied et à vélo en sécurité, défense du patrimoine deviennent autant de sujets d’investissement. Associer les habitants au débat et aux décisions concernant leur environnement de vie est pour lui essentiel pour élaborer ensemble des solutions appropriées. Il sait aussi combien il est important de visiter d’autres villes européennes et d’investir des réseaux internationaux pour échanger des informations et des expériences entre régions : face aux défis communs qui nous attendent, on sera plus fort ensemble.
En avril 2008, François est à l’initiative du lancement du mouvement « Liège 2015 » pour que la Ville de Liège présente sa candidature comme capitale européenne de la culture.
En 2011, quelques semaines après la chute de Ben Ali, François part à la rencontre de la société civile tunisienne libérée du joug de la dictature. Il y retournera ensuite comme Observateur international des premières élections démocratiques, au nom de la Ligue des droits de l’Homme.
En 2012, son élection comme conseiller communal à Liège est pour lui une première occasion de porter ses convictions dans la sphère publique. Premier élu de VEGA, « Vert et à gauche », il est probablement aussi le premier élu en Belgique à se réclamer de l’écosocialisme. Parmi les avancées obtenues par VEGA, on peut retenir l’introduction d’une alimentation de qualité dans les cantines scolaires ou l’obtention de facilités pour la mobilité des travailleuses de l’aide à domicile.
En 2015, François fonde et devient rédacteur en chef jusqu’en 2023 de la revue Dérivations, pour susciter le débat sur la ville.
Depuis 2016, François s’est tourné vers l’économie sociale. Il a lancé la coopérative immobilière citoyenne Les Biens communaux. Grâce à l’implication de plus de 500 coopératrices et coopérateurs, cette petite structure a notamment piloté la transformation d’une ancienne usine d’armement, dans le quartier Saint-Léonard, en « ruche associative » (2016-2022) et porte le projet d’un jardin de quartier, rue Porte-aux-Oies, en Outremeuse. Dans ce cadre, François a aussi coordonné (2022-2023) la réalisation d’un Master plan pour le site de Don Bosco, dans le quartier du Laveu.
En 2018, il est le seul élu liégeois à s’opposer ouvertement à l’arrivée de la multinationale chinoise Alibaba à Liège Airport. À la suite de cet événement, il lance le collectif « Watching Alibaba » pour faire vivre dans l’espace public une voix critique du développement aéroportuaire, de ses nuisances et de l’impasse écologique et économique que représente ce modèle. Il continue à porter cette critique aujourd’hui.
Réélu au Conseil communal de Liège en octobre 2018 — hélas seul, VEGA manquant à quelques voix un deuxième siège —, François aura eu le temps, en douze années de mandat local, de mesurer à quel point l’action communale est dépendante de la bonne volonté de la Région, pas toujours au rendez-vous. C’est donc dans une forme de continuité qu’il annonce son intention de présenter sa candidature au Parlement wallon, où il espère porter la voix de VEGA en faveur des grands dossiers vitaux pour l’avenir de la métropole liégeoise — à commencer par la deuxième ligne de tram —, mais aussi de la réorientation industrielle vers une économie des besoins, de l’accès de toutes & tous à un logement de qualité, de la création d’une métropole liégeoise ou de la réalisation d’un réseau express cyclable dans l’agglomération.
Quand ses multiples activités lui laissent un peu de répit, c’est vers la littérature, le cinéma et la montagne qu’il aime se tourner.