La Meuse est un atout pour Liège, mais aussi Seraing, Flémalle, Saint-Nicolas, Herstal, Oupeye et Visé, toutes traversées par le fleuve. Endiguée après les graves inondations de 1905-1906 qui mirent à l’arrêt toute l’industrie du bassin, bordée progressivement d’autoroutes urbaines, réduite au transport de marchandises, la Meuse a été progressivement coupée de ses habitants. Et inversement.
Le lien organique que le Fleuve établit entre tous les Liégeois participe à leur identité commune. Si Liège se redécouvre fille de Meuse, les retrouvailles ne peuvent se limiter à quelques tronçons au centre ville mais doivent se faire partout où se concentrent les populations. La Meuse et ses quais doivent être intégrés dans le développement de la Ville, reconnus comme des espaces (à disposition du) public(s) et aménagés en conséquences.
La Meuse appartient aux Liégeois ; sa réappropriation passe par un rééquilibrage de l’usage des quais en faveur des piétons et des familles, des espaces verts et des fonctions sociales, récréatives et culturelles.
Les voies rapides sont un renoncement de la ville et un abandon de ses fonctions vitales à l’utilitarisme et aux individualismes. Elles compartimentent la ville et isolent ses quartiers alors que le fleuve a pour vocation naturelle de les connecter. Les études de mobilité montrent clairement qu’une majorité du trafic n’est pas en transit mais pénétrant dans la Ville, ouvrant la perspectives à une réorganisation des transports et à un meilleur partage de ces espaces publics aujourd’hui sacrifiés sur l’autel de la voiture.
La réalité de la Meuse doit aussi être mieux prise en compte dans les projets urbanistiques riverains, particulièrement ceux destinés à des fonctions publiques.
VEGA propose de travailler en faveur d’une réappropriation de la Meuse et de ses abords par la population, via l’élaboration d’un plan Meuse établi pour une période de 20 ans incluant les 7 communes traversées de l’arrondissement de Liège.
Il est indispensable de reconsidérer l’usage des espaces bordant le fleuve et leur intégration dans tous les projets d’aménagements de voirie.
VEGA demande la conversion des autoroutes urbaines en voiries adaptées à l’échelle de la Ville, jumelées à des infrastructures de transports en commun et de mobilités actives (vélo, marche) offrant une réelle alternative aux transports motorisés solistes.
Nous défendons l’aménagement de nouveaux espaces verts en lien direct avec le fleuve et la plantation d’arbres selon un schéma restructurant le paysage urbain là où il s’est progressivement banalisé. Nous proposons aussi de rendre au fleuve lui-même son rôle d’espace public, en le rendant plus accessible et plus praticable lors des manifestations sportives et culturelles.