La Coopérative politique VEGA a appris avec consternation, ce jeudi, l’annonce de la fermeture du Carrefour de Belle-Île.

Nous dénonçons la violence avec laquelle Carrefour a choisi de traiter son personnel.

S’il est normal et souhaitable que le secteur de la distribution évolue, notamment pour répondre aux attentes de plus en plus marquées de nos concitoyens pour les circuits courts et le respect du monde agricole — lequel a été historiquement pressuré, depuis plusieurs décennies, par le secteur de la grande distribution —, il ne l’est pas que cette évolution se fasse de cette manière aussi brutale et exprimant tant de mépris à l’égard de ses travailleurs.

La mesure unilatérale qui se profile aujourd’hui démontre la mauvaise gestion du groupe, qui n’a pas été capable, jusqu’à présent, d’évoluer avec les attentes de la société et des consommateurs ou simplement d’anticiper une baisse de son volume d’activité. Elle rappelle aussi le déséquilibre persistant entre les intérêts des actionnaires et ceux des travailleurs, ces derniers, loin d’être reconnus dans les processus de décision, pour l’apport à l’entreprise de son principal facteur production — le travail — sont toujours réduits à une inacceptable fonction de variable d’ajustement.

Nous témoignons dès lors de notre solidarité avec les travailleurs du groupe, avec les 1233 familles qui risquent, d’ici quelques mois, de se trouver dans la difficulté.

Par ailleurs, nous ne pouvons éluder le fait que cette fermeture s’inscrit dans le contexte d’une inflation déraisonnable de l’offre commerciale en région liégeoise, dans un paysage pourtant déjà notoirement saturé. Plus que jamais, un moratoire est indispensable sur tout nouveau centre commercial dans la province — dont la première application devrait concerner l’extension du centre commercial de Belle-Île lui-même.

Olivier Baltus
Porte-parole