Le harcèlement psychologique concerne de plus en plus les jeunes et adolescents qui peuvent être victimes ou auteurs : on estime qu’un enfant sur 3 entre la 6ème primaire et la 3ème secondaire sera concerné à un degré divers. Cette violence n’est pas cantonnée à l’école et s’exprime aussi à l’extérieur ; elle peut être le fait d’écoliers comme de personnes étrangères aux établissements scolaires, et parfois même d’adultes. Les moyens de communication modernes et les réseaux sociaux ont participé au développement de cette forme de violence qui conduit, dans certains cas, à de la violence physique grave envers autrui et parfois même, dans les cas extrêmes, contre soi-même.
Le harcèlement et les menaces sont des faits répréhensibles qui ne sont plus confinés aux écoles et se sont étendus à la rue ; ils engendrent un important mal-être chez les victimes, avec des répercussions au niveau de la santé et des résultats scolaires notamment ; lorsqu’ils en ont connaissance, l’entourage et la famille sont aussi affectés. Sans devoir être exagéré, le phénomène des « bandes urbaines » existe à Liège et est aussi responsable de plusieurs faits graves de harcèlement moral et de violences physiques. Apparemment en extension, il apparaît difficilement maîtrisable sans une réaction volontariste et concertée des autorités policières et judiciaires.
Pour VEGA, l’action politique doit prendre trois directions : détecter, prévenir et traiter le harcèlement.
Par rapport au harcèlement dans les écoles, VEGA propose les actions suivantes :
- former le personnel scolaire à identifier les signes de harcèlement et à réagir en conséquence ;
- soulager les éducateurs de tâches administratives et ainsi leur permettre d’assurer leur rôle de proximité et d’accompagnement afin de créer un milieu de vie propice et garantir la sécurité et le bien-être de tous les élèves ;
- informer et impliquer les parents d’élèves des mesures à prendre contre le harcèlement ;
- créer des groupes d’intervention scolaire pour sensibiliser les élèves au phénomène de harcèlement et les informer des procédures mises en place ;
- mettre en place une culture d’accueil des nouveaux élèves ;
- adopter par toutes les écoles communales un règlement de base qui fixe la définition, le cadre et les sanctions auxquelles s’exposent les élèves qui se livreraient à toute forme de harcèlement ;
- la communication de ce règlement aux parents et leur sensibilisation à ce phénomène ;
- le développement d’outils à disposition des écoles communales et des établissements des autres réseaux qui le souhaiteraient pour lutter contre le harcèlement de et par les élèves ;
- permettre aux élèves de s’exprimer en toute discrétion, par écrit (via une application spécialisée, une adresse mail…) ou directement auprès d’une personne référante de l’établissement afin de dénoncer des faits de harcèlement ;
- organiser une prise en charge des élèves victimes de harcèlement afin de leur redonner confiance en soi ;
- encourager une la médiation entre le harceleur et la victime.