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Accueillir les migrants

2 septembre 2012, 21:09, par Julien Fastré

Cette fiche ne contient pas suffisamment d’exemple et de documentation pour satisfaire à mes exigences.

Les migrants représenteraient 20% de la population ; et encore, il ne s’agit que de chiffres ne reprenant pas les personnes qui ont obtenu la nationalité belge, ni les personnes sans autorisation de séjour.

Ces 20% - et plus - sont aussi la force de notre Ville. Ils animent nos quartiers, consomment chez nous, et ont tous un rêve : payer des impôts.

Le terme "intégration" n’est pas le plus opportun, à mon avis. Lorsque des populations se rencontrent et se mélangent, il y a plusieurs manières de se mélanger :
 l’intégration : les communautés étrangères vivent à l’intérieur de la communauté accueillante. Les deux ne se mélangent pas. Cela fait penser aux ghettos des villes nord-américaines ;
 l’assimilation : les personnes étrangères adoptent les us et coutumes de la communauté accueillante. Ils perdent la leur. En pratique, cela n’est pas possible ;
 l’osmose : les deux communautés se mélangent et s’enrichissent des us et coutumes de chaque communauté. Au final, la communauté accueillante a fait évolué sa propre culture, de même que la personne arrivée.

Je prone, pour ma part, que l’osmose soit la manière dont les étrangers vivent à Liège : nous avons à apprendre et à nous enrichir de leur présence parmi nous.

Toutes les recherches le disent : la rencontre de plusieurs communautés produit toujours des frictions à court terme, mais est enrichissante à moyen et à long terme. Pour que ces frictions soient limitées, il est important que les pouvoirs publics s’investissent pour les réduire, les encadrer, et conduire les deux populations plus rapidement vers cet état d’enrichissement mutuel.

Je pense à plusieurs axes de travail :

 le personnel de l’administration

Au Sada (Service Accueil des demandeurs d’asile, le service du CPAS qui accueille différentes catégories d’étrangers), ils n’ont qu’un ou deux téléphones, sont en manque d’ordinateurs, etc. Mais ils ont aussi d’autres besoins en termes de formation, ...

Une première chose serait donc d’outiller correctement TOUS les travailleurs de tous les services du CPAS, et de les former à la législation. Et que les opérateurs de formations ne soient pas issus de l’Office des Etrangers (comme c’est parfois le cas - et qui enseigne surtout les méthodes d’expulsions), mais d’avocats spécialisés, etc.

Parmi les autres travailleurs de l’administration communale, mais aussi au sein de l’enseignement de la Ville devraient être formés des médiateurs interculturels.

 le renforcement du tissu social

Les associations qui s’occupent des étrangers devraient être renforcées par des aides directes, mais aussi indirectes : trouver un local gratuitement, etc.

Le CPAS devrait jouer son rôle de coordination du réseau associatif existant. Les assistants sociaux ne sont pas du personnel administratif chargé de préparer les décisions du comité de l’aide sociale : ils doivent retrouver leur rôle social et être déchargés de ces tâches de contrôle. Ca serait une révolution au sein du CPAS.

 proposer des formations "pour comprendre Liège"

La Région Wallonne est en train de mettre en place des cours "d’intégration". Mais pas besoin d’attendre cinq ans avant de commencer une action à Liège : plusieurs opérateurs pourraient accompagner les primo-arrivants dans leur découverte de la Ville : où sont les services d’aide principaux ? Où trouver un traducteur ? Comment contacter un médecin ? Comment fonctionne le tri des déchets et pourquoi on les trie ? Mais aussi : comprendre la sécurité sociale, être aidé dans l’inscription de ses enfants à l’école, comment faire reconnaitre son diplôme, etc.

Un autre sujet qui pourrait intéresser les étrangers : quel est l’histoire, les fêtes, le folklore de Liège.

Le tout, bien sûr, sans tomber dans la formation paternaliste "expliquer qu’il ne faut pas jeter ses papiers par terre", "apprendre à utiliser une fourchette" (on a quelques expériences dans notre passé colonial), mais en veillant à mettre l’accent sur la découverte des différences mutuelles, sur l’enrichissement commun dans cet échange.

Une autre thématique d’action dans les formations pourrait être en lien avec l’emploi. Les personnes d’origine étrangères sont souvent jeunes, motivées, en bonne santé. Ils ne demandent pas mieux que de travailler, mais n’ont parfois pas les points de repères et compétences nécessaires (en terme de formation, mais aussi des manières d’agir qui sont spécifique à notre culture, notre environnement belge et liégeois : comment chercher de l’emploi ? Comment préparer un CV, etc.)

On en profite tous : quelqu’un qui a un emploi paie des impôts, consomme, etc.

Il y a beaucoup, beaucoup de choses à dire et à faire... Et cette fiche pourrait être enrichie, selon moi.

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