« Rexistes » stigmatise un mode d’expression, mais indique aussi une faillite de la démocratie.

Au fond, le problème est le suivant : sur quel ton doit-on parler et s’exprimer devant le "pouvoir". Et peut-on s’exprimer ? Le pouvoir n’hésite pas lui a recourir à l’insulte, et à des propos dégradants, mais quand c’est lui qui recoure à l’insulte, cela prend une autre allure, un autre sens. L’insulte est comme justifiée.. Le pouvoir la sanctifie. Le pouvoir fait toujours état de ses graves responsabilités. l’opposition elle n’a pas de responsabilités, dans l’optique du pouvoir. Cela prouve bien que la démocratie ne fonctionne pas, qu’elle ne met pas tous les citoyens sur le même pied. Certains sont crédités de toutes sortes d’avantages, mais doivent s’accommoder de la situation, ne pas tenter d’y remédier.. Tandis que le contre-pouvoir lui doit se servir de manifestations pour faire entendre sa voix. Manifester, beuerk, fait le pouvoir qui croit à la légitimité des médias, des experts, des institutions créées pour s’exprimer, débattre, selon lui.. Soliloquer, oui.. Le pouvoir n’est trop souvent que mépris. Un mépris "transcendantal". Ou alors, il se victimise. Cela fâche. En ce sens, oui, il fait de l’opposition des fâchés, des fâcheux, ou des fachos. Quand tout cela ne va pas, quand ces méthodes ne suffisent pas, il se sert d’autres méthodes, parfois de la police.