Protéger et mettre en valeur le patrimoine moderne

Le visage urbain que présente Liège aujourd’hui, hérissé de buildings, n’est pas celui de Gand ou de Bruges. Tant mieux ! Liège n’est pas une carte postale ancienne, une cité touristique qui serait figée dans le temps : c’est une ville riche de la diversité de son patrimoine, qu’il soit ancien ou moderne.

Pourtant, force est de constater que tant du côté de la protection du patrimoine (région) que du côté de la promotion du tourisme (Ville et Province), seul le patrimoine ancien semble tenir la cote. Comme si l’intérêt patrimonial de Liège se réduisait au Centre historique. Le patrimoine moderne, celui du XXe siècle, est largement ignoré, alors qu’il recèle l’une des potentialités les plus inexploitées pour la valorisation touristique de Liège demain.

Dès lors, VEGA propose de revoir la liste du patrimoine classé pour y intégrer les bâtiments significatifs du patrimoine moderne qui n’y figurent pas. Bien sûr, la restauration du patrimoine est une matière budgétivore et il faut faire des choix. Dès lors, VEGA propose que la protection de nouveaux biens s’étendent principalement à des bâtiments de petite échelle, comme des habitations, qui témoignent de l’évolution architecturale à Liège au XXe siècle, de l’Art nouveau à l’après-guerre.

Pour les grands ensembles, tels que la Cité de Droixhe, l’îlot Saint-Georges, l’ensemble Cité administrative / ex-Inno en Feronstrée, la Bibliothèque et Centre culturel des Chiroux ou encore l’ancienne Dentisterie sur le site de Bavière, VEGA propose d’avoir systématiquement recours à des processus de type « concours d’architecture », de manière à insuffler, sans tabou, avec des solutions originales et décomplexées, un nouveau regard sur ces bâtiments que tout habitant ou visiteur de Liège croise du regard avec dédain.

Bien sûr, une telle politique de valorisation du patrimoine moderne n’a d’intérêt que si elle intègre celle du patrimoine ancien, comme les deux faces d’une même pièce, et surtout, elle n’aura de portée à long terme que si elle s’accompagne d’une véritable reconquête des espaces publics qui ont été livrés à la voiture dans l’après-guerre et qui constitue le côté tapageur de l’héritage moderne de Liège. Les grands boulevards, les quais de la dérivation de la Meuse sont ici particulièrement visés.

Enfin, la protection et la valorisation du patrimoine moderne à Liège n’a de sens que si elle combinée à une politique architecturale communale, telle que VEGA le propose par ailleurs, de manière à fabriquer avec l’architecture d’aujourd’hui le patrimoine des générations futures.

 

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Les commentaires postés par les internautes


Il y a concours d’architecture et concours d’architecture

Il y a concours d’architecture et concours d’architecture. La plus grande difficulté pour le liégeois sera d’aller exciter les architectes de talent. Sans pertinence, l’idée de favoriser les concours n’amène pas forcément un plus. Il faut s’entourer d’experts dans les services de l’urbanisme, de l’aménagement du territoire. Ou alors en consulter.

Il n’y a pas que Calatrava pour dessiner une gare qui a de la gueule.

Il n’y a pas que Philippe Starck pour dessiner le nouveau mobilier urbain de la ville.

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