L’éclairage public installé sur le territoire de la ville de Liège est actuellement très développé (17.000 points lumineux !), extrêmement énergivore, mal réparti et parfois même inesthétique. Il est également coûteux puisque la ville dépense plus de 2 millions d’euros par an (voir budget 2012 : 2.133.000 €). Et la libéralisation du secteur énergétique avec ses conséquences sur les prix de l’énergie a encore aggravé la situation.

Pour VEGA, il est possible et nécessaire de réduire la consommation électrique de l’éclairage public et d’améliorer sa qualité.

À propos de la qualité, nous nous félicitons du fait qu’il existe un « plan lumière » qui fixe pour tout le territoire les recommandations en matière d’éclairage public et de mise en lumière de bâtiments, ponts… Mais, dans les faits, ce plan est mis en œuvre très lentement et il est trop souvent réduit en un simple outil de mise en valeur du décor urbain dans le centre (ponts, édifices de prestige,...) et non d’adaptation (pourtant nécessaire) de l’éclairage dans certains quartiers en périphérie.

Dans ces conditions, nous proposons que la réalisation de toute « mise en valeur lumineuse d’édifices » soit systématiquement conditionnée à la réalisation d’économies d’électricité au moins équivalentes sur le réseau de base. Nous ne pouvons soutenir des formes de « gaspillage » d’énergies !

À propos de la quantité, nous proposons que soit établi un bilan précis des infrastructures en place et des coûts liés à leur entretien et à leur fonctionnement. Au cours de l’actuelle législature, 1500 points lumineux ont été rénovés et équipés de lampes LED. À ce rythme, il faudrait plus de 60 ans renouveler le parc de la ville. C’est beaucoup trop lent.

Nous proposons un grand programme d’économies d’énergie, lequel passe par l’accélération de l’introduction des technologies LED (même s’il ne s’agit pas d’une solution complètement satisfaisante, leur recyclage notamment posant encore question). Mais il y a également bien d’autres mesures nécessaires, du plus technologique, avec des régulateurs de tensions, au plus simple, avec un éclairage juste à un endroit juste. Il faut savoir aussi que les technologies de sources actuelles (lampes à décharge classiques) ont fortement évolué et que pour un même résultat, on peut changer les anciennes lampes par des nouvelles en diminuant souvent de moitié la consommation. Nous pensons qu’un tel plan pourrait être financé (du moins pour partie) par le recours au tiers-investisseur.

Même si ceci est une problématique un peu annexe, notons enfin que la présence massive d’affichages publicitaires lumineux (les « sucettes ») conduit également à un gaspillage d’énergie et à une pollution lumineuse conséquente. Nous proposons que soit abordée cette question lors de la renégociation du contrat affiche la multinationale Decaux. Outre leur retrait progressif, nous sommes favorables à ce que soient « éteintes » ces publicités.