Revoir le règlement de police relatif à la mendicité

La mendicité est autorisée en Belgique ; elle a été dépénalisée par la loi du 12 janvier 1993. Suite à une décision du Conseil d’Etat du 8 octobre 1997, les communes ne peuvent l’interdire de manière générale sur leur territoire, au nom de l’ordre public.

L’inclusion des mancheurs est un préalable à l’amélioration de leurs conditions de vie sociales et matérielles. Cette question doit impérativement être appréhendée dans son ensemble. Empêcher cette pratique revient aussi à les couper davantage de la population et à rendre plus difficile encore l’amélioration de leur situation à laquelle se consacre notamment le CPAS.

En ce qui concerne la situation de la Ville de Liège, son règlement de police relatif à la mendicité du 25 juin 2001 a mis en place une "tournante" entre quartiers. VEGA ne partage pas les arguments de la nécessité d’assurer l’ordre public et de lutter contre le sentiment d’insécurité. En effet, ce règlement crée de nombreux effets pervers : il prive les indigents de la possibilité de récolter l’aumône quotidiennement auprès de gens qui les aident dans les rues où ils sont connus, il empêche de quêter à la sortie des églises le samedi soir et le dimanche, il engendre de multiples contrôles et des arrestations administratives mobilisant d’importantes ressources de la police zonale… Ce règlement liberticide sert une politique de cache-misère et contredit l’expression d’une solidarité directe entre les liégeois et des personnes en grande précarité. En les privant de la demande d’aide et d’assistance au public sous forme d’aumônes, il est susceptible de conduire à ce que des personnes sans la moindre ressource commettent des délits en vue de se procurer des moyens de subsistance et de survie, créant non pas un sentiment mais une réelle insécurité.

VEGA demande la suppression du zonage de la mendicité et de l’interdiction de mendier le week-end.

Fondamentalement, il est indispensable de questionner la société, son fonctionnement et ses rouages dont on voit qu’elle exclut une partie de la population, donner au CPAS les moyens de ses missions et axer les efforts sur les mesures de prévention, notamment en matière de sans-abrisme et d’accès au logement.

 

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