Liège

Vidéosurveillance à Liège: cinquante nuances de gris

Image 1: le commissaire Beaupère montre le floutage-imparfait- d'une caméra obsolète

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Par Michel Gretry

La police liégeois viole-t-ele la loi ? Pour le commissaire en chef, c'est non. Il est interdit d'orienter spécifiquement les appareils de prise de vue vers des maisons. Spécifiquement, c'est le mot à retenir. Voir involontairement, ce ne serait pas infractionnel.

Le problème, c'est que, voici dix ans, aux débuts de la vidéosurveillance, la ville a promis de masquer les fenêtres d'immeubles privés par des caches gris. L'apparition de la haute définition rend cette opération de plus en plus compliquée. Le cahier des charges pour le renouvellement de matériel prévoit justement, comme critère premier, d'augmenter les capacités logicielle de floutage.

Et le commissaire en chef de se lancer dans une démonstration. Premier écran, à l'ancienne, sur l'un des quais: faible capacité d'obturation, mais faible zommage, également (image 1). Deuxième écran, nouvel équipement, près de la place cathédrale, techniquement supérieur. Mais une dactylo, à son bureau, est clairement identifiable au premier étage d'un commerce (image 2). Troisième écran: l'engin est en service alors que le programme de cache n'est pas encore installé (image 3).

Pour le parti VeGa, verts de gauche, la preuve est faite. C'est une question de principe. Pour les autorités, le fait que les agents qui visionnent soient assermenté suffit. C'est une affaire de pragmatisme. A la commission de protection de départager ces deux approches.

Michel Gretry

 

 

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