Le texte de cette motion a été présenté par l'élu du groupe Vega. Il demande le respect du calendrier prévu pour la fin du nucléaire belge dans sept ans, ce qui n'a guère suscité de débats. Mais il va au-delà. Il se joint au mouvement des villes allemandes et hollandaises qui exige, pour des raisons de sécurité, la fermeture sans délai des plus vieux réacteurs, et notamment Tihange 2. Y compris, le cas échéant, sur le plan juridique.
S'agit-il là, vraiment, d'une discussion à mener dans une conseil communal ? Pour les réformateurs, c'est franchement non. Les élus locaux manquent d'expertises, et des auditions, par exemple du ministre de l'intérieur, auraient été souhaitables.
Les démocrates humanistes ne sont loin de partager cette opinion, sauf qu'il s'agit d'installations obsolètes, et que le principe de précaution recommande de se préoccuper de ces risques, et des conséquences d'un éventuel accident sur les liégeois.
Sur les autres bancs par contre, écologistes, socialistes et pétébistes, une municipalité ne doit pas se contenter de distribuer des pillules d'iode. Et un signal fort est opportun, en plein débat énergétique au gouvernement fédéral.
Les libéraux ont été les seuls à s'abstenir. Un membre de ce groupe politique a même choisi de voter contre.