Garantir la fiabilité du système de vote

Le système de vote électronique utilisé aujourd’hui, présente des failles sérieuses, pointées de longue date par des associations, des informaticiens et des élus. Entre autres choses, nous notons qu’il ne permet pas une vérification des résultats par un humain et que le code source du logiciel utilisé n’est pas publié.

Cette situation est de nature à amoindrir la confiance des citoyens dans les institutions démocratiques. Elle pourrait aussi faciliter, le cas échéant, une manipulation de certains scrutins.

Dès lors, le système de vote devrait selon nous évoluer, a minima, vers un dispositif laissant une trace sur papier de chaque vote, vérifiable par l’électeur, et permettant un recomptage manuel si besoin.

Mais c’est le vote papier qui demeure encore à ce jour le système le moins coûteux et le plus démocratique — car préhensible par le plus grand nombre.

 

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Les commentaires postés par les internautes


Dans la presse

Posté le 17 septembre 2012, par Catherine Godart

Un vote vraiment démocratique ?

lundi 17 septembre 2012, 13:53
L’association citoyenne PourEVA (Pour une Ethique du Vote Automatisé) (1)

A un mois des élections communales, le débat sur le vote électronique s’invite dans la campagne.

Dans l’ensemble de l’Union européenne, si on excepte le cas de l’Estonie qui permet, sans obligation, le vote par internet (ce qui empêche tout contrôle du secret des votes), la Belgique est le seul Etat à s’obstiner dans la voie de l’automatisation des élections (émission et comptabilisation des votes). [...]

http://www.lesoir.be/debats/cartes_blanches/2012-09-17/un-vote-vraiment-democratique-938185.php

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L’association citoyenne PourEVA (Pour une Ethique du Vote Automatisé)

Posté le 18 septembre 2012, par Catherine Godart

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Un exemple de lettre de protestation à remettre au président du bureau de vote

Posté le 7 octobre 2012, par Jorge

Depuis son introduction en 1999, le vote électronique a fait la preuve de sa réelle « moins-value » démocratique : opacité, faillibilité d’un système dont les citoyens sont privés de toute possibilité à contrôler la fiabilité. Sans parler de son coût : 4,5 euros (par électeur) pour le vote « automatisé » –contre 1,5 euro pour le bon vieux bulletin « papier ». Dans l’ensemble de l’Union européenne (à l’exception de l’Estonie), la Belgique est le seul État à s’obstiner dans la voie de l’automatisation des élections (émission et comptabilisation des votes).

Ci dessous, un exemple de lettre à remettre au président du bureau de vote proposé par un ami d’Attac Bruxelles-1 :

Nom et Prénom
Adresse

Localité, le 14 octobre 2012

Madame la Présidente,
Monsieur le Président du Bureau de vote,

Par la présente, je tiens à protester contre l’utilisation du vote électronique lors des élections.

Cette procédure –abusivement qualifiée de « moderne »– empêche en réalité toute possibilité de contrôle, contradictoire et a posteriori, des suffrages exprimés –donc des résultats proclamés.

De surcroît, des défaillances (voire des altérations) techniques pourraient également fausser le scrutin sans que personne ne s’en rende compte ou soit à même d’en mesurer les effets. Sous couvert de « progrès » et d’« efficacité », il s’agit par conséquent de la remise en cause d’un principe démocratique élémentaire : que les citoyens aient, en toute égalité, la possibilité d’exercer un réel droit de contrôle.

Je vous prierais donc –Madame, Monsieur– de bien vouloir acter mes critiques en joignant cette réclamation écrite au procès-verbal de clôture des opérations de vote, ainsi que de m’octroyer un accusé de réception de la présente réclamation.

Signature

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A propos de la position de Vega sur le vote électronique

Posté le 13 octobre 2012, par David Glaude

"le code source du logiciel utilisé n’est pas publié" FAUX, il est publié, soit le lendemain de l’élection, soit 10 jours après (ce qui est trop tard pour un recours)... mais cela ne change rien car il reste incompréhensible pour la plupart, le matériel pour tester ce programme est indisponible, et on doit encore prouver que c’est bien ce code là qui tournait le jour des élections.
"un dispositif laissant une trace sur papier de chaque vote, vérifiable par l’électeur, et permettant un recomptage manuel si besoin" Le problème c’est le "permettant un recomptage manuel si besoin". Comment déterminer qu’il y a besoin de recompter, selon quel critère ou à la demande de qui. Qui surtout va faire ce recomptage une fois les assesseurs démobilisés.

Pour l’association PourEVA, le contrôle citoyen doit être effectif, efficace et avoir leur le jour de l’élection, par exemple sur un échantillons de 10% des bulletins de vote de chaque bureau de vote (et la machine ne sait pas quel sous-total va être vérifié par les citoyens.
Tout système qui ne demande pas d’avoir confiance dans l’ordinateur et pour lequel on peut après détection d’un "bug" repasser en mode manuel... semble acceptable.

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Garantir la fiabilité du système de vote

A 200 % avec vous
Parce que je suis informaticien et de Jurbise
Je soutiens Poureva et son action acharnée.

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Garantir la fiabilité du système de vote

Posté le 20 mai 2014

Il est effectivement surréaliste d’utiliser un système de vote moins sécuritaire et plus coûteux pour le seul avantage que les résultats sont un tout petit peu plus rapide à obtenir (et à trafiquer ?).

Il me semble pourtant que certaines technologies actuelles pourraient simplifier grandement la tâche de l’élection (et permettre le référendum qui n’est pas encore dans la constitution belge ?).

Les banques arrivent à avoir une assez bonne fiabilité de l’online banking. Il est possible de faire sereinement des transactions financières d’importances avec un risque de fraude minime.
La technologie informatique est donc déjà capable de fournir un bon niveau de sécurité (même si ce n’est pas encore parfait, notamment du à la fermeture des codes sources des banques).

Les systèmes open-sources témoignent d’une rapidité de développement avec une très grande fiabilité et en toute transparence.
Il est donc possible de développer un logiciel performant avec des moyens raisonnables et soumis à la vérification de tout citoyen.

Il reste le problème du matériel : dans un système centralisé à distance de l’électeur, comment vérifier que c’est le bon logiciel qui est compilé et que les données ne sont pas modifiées ?
La solution serait peut-être de décentraliser ! Il existe déjà des monnaies virtuelles décentralisées (tel bitcoin) qui semblent se prémunir de la fraude (Il y a eu récemment une grosse fraude sur le réseau bitcoin, mais d’après ce que j’ai compris, c’est en piratant le système d’une banque de change pour que celle ci fasse la transaction frauduleuse et non en échappant au système de vérifications des signatures des transactions. L’équivalent en système de vote serait un malware qui voterait à la place du citoyen en ayant le contrôle de son ordinateur).

Le citoyen serait ainsi lui même le garant de la validité du logiciel qu’il installerait sur sa machine, pourrait voter anonymement, pourrait vérifier les résultats de vote directement depuis le logiciel (actuellement, ce sont surtout les partis qui peuvent vérifier les résultats), et pourrait voter avec une très grande facilité (notamment bien plus pratique pour les étudiants universitaires qui n’auraient plus à se déplacer pour voter pendant leurs examens).

On pourrait aussi ajouter une possibilité de proposition anonyme avec vote pour permettre aux politiques de mieux prendre conscience des questions qui importent le citoyen tout en faisant participer celui-ci au débat.

Il reste cependant quelques problèmes comme la sécurité de la machine du citoyen (risque de malware qui détournerait le vote), l’accès à internet qui n’est pas encore un droit pour tous, le manque de connaissances en informatique de nombreux citoyens ...

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