Une police qui s’attaque aux violences invisibles

La sécurité physique au sein de l’espace public est un droit fondamental incontestable qui doit être garanti par les pouvoirs publics. Pour VEGA, il est également primordial de s’attaquer à des violences moins visibles mais dont l’impact sociétal et humain est indéniable. Ce sont d’abord des violences que nous disons « invisibles » qu’il convient de se soucier et vis-à-vis desquelles une politique de prévention et de répression doit être prioritairement mise en place.
Il s’agit de violences physiques ou morales orientées sur des personnes fragilisées : comportements discriminatoires, violence intrafamiliale, violences de voisinage... Ce sont aussi les comportements propres à la criminalité organisée, notamment celle liée aux trafics de drogues et à la prostitution, et les violences sur le lieu du travail.

VEGA souhaite :

  • La mise sur pied d’une section policière spécifique « violences intrafamiliales et conjugales ». Composée de policiers référents, elle veillerait au suivi de la procédure (dépôt de plainte, visite à domicile), notamment quand l’auteur est effectivement poursuivi. Ce travail se fera en collaboration étroite avec les magistrats de référence du Parquet et avec les travailleurs et acteurs sociaux. Cette section policière permettra d’améliorer encore les relations entre ces différents secteurs d’intervention. De plus, complémentaire d’un service qui ferait le lien entre personne victime, monde judiciaire et policier (voir la fiche programmatique sur ce thème), elle participera à une meilleure prise en compte des savoirs, attentes et besoins en matière de sécurité exprimés par les personnes qui sont victimes de violences au sein du couple et de la famille.
    Par ailleurs, une politique permanente de formation des agents de police sur ces thématiques reste essentielle.
  • Un accueil policier adéquat aux plaintes pour des violences à caractère discriminatoire. Il est primordial de lutter contre les violences inspirées par des motifs discriminatoires. Malheureusement, nombre de citoyens ne se sentent pas en confiance pour s’adresser à la police, surtout lorsqu’ils sont victimes de cette catégorie de violences. La formation des agents de police à l’enregistrement des plaintes, en ce compris la motivation correcte dans le cadre d’un délit à caractère homophobe, raciste ou inspiré par un autre motif discriminatoire doit se poursuivre.
  • Une attention particulière de la police aux plaintes relatives à des conflits de voisinage. Le droit de vivre chez soi dans la tranquillité et la sécurité est un droit fondamental. Mais vivre ensemble dans les quartiers ne s’avère pas toujours facile et des conflits ouverts peuvent éclater. Dans certains cas, des injures, des nuisances sonores, des bousculades, des violences verbales et / ou physiques, des violences à l’égard de biens matériels au sein de leur quartier et donc de leur lieu de vie quotidien sont utilisés par certains comme moyens d’intimidation à l’égard de voisins. Exercés de manière récurrente, ces petits évènements peuvent rendre la vie communautaire impossible. Au delà des principes fondamentaux de courtoisie et de respect mutuel, il existe des règlements à respecter et nombre de tels faits constituent des infractions pénales. La volonté de vivre en bon voisinage peut cependant s’opposer à ce que l’on porte plainte l’un contre l’autre pour le moindre écart. Sans plaider pour le tout à la justice ni pour une police de gardiennage, nous souhaitons que les agents de quartiers accordent une attention particulière aux conflits de voisinage et que des mécanismes de médiation de ces conflits soient mis sur pied. Nous estimons que les comités de quartier peuvent être appelés à y jouer un rôle. VEGA plaide pour que les plaintes pour des infractions commises de manière récurrente dans le cadre de conflits de voisinage soient accueillies et traitées de manière adéquate par la police.
  • Une mobilisation intensive contre le crime organisé. La criminalité organisée active notamment dans les trafics de drogue et de la prostitution, alimente une économie parallèle dont les nuisances sont préoccupantes et qui contribue largement à un climat d’insécurité dans la ville. VEGA propose de mobiliser de façon plus intensive les forces policières contre le crime organisé.
  • Une écoute policière adéquate des plaintes pour violences au sein de l’entreprise. Les cas de harcèlement sur le lieu du travail et de licenciements abusifs semblent nombreux. Plus que des situations ouvertement violentes, ce sont des pressions insidieuses qui sont souvent rapportées, poussant le travailleur à bout. L’inspection du travail n’est pas toujours suffisamment présente et les employés démunis ne savent pas à qui s’adresser. VEGA souhaite que la police soit à l’écoute de ces violences et des dangers sur le lieu du travail, et qu’elle soit en mesure de relayer les plaintes à l’inspection du travail qui pourra poursuivre lorsque cela s’avère nécessaire.
 

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